Magazine Cinéma

Le rituel (2017) ★★★☆☆

Par Olivier Demangeon @critiks_moviz
LE RITUEL (2017) ★★★☆☆

Synopsis : Un groupe d'amis se réunit pour une randonnée en forêt, mais une présence menaçante s'y cache et les suit...

Origine du film : Royaume-Uni
Réalisateur : David Bruckner
Scénaristes : Joe Barton
Acteurs : Rafe Spall, Arsher Ali, Robert James-Collier, Sam Troughton, Kerri McLean, Maria Erwolter, Paul Reid, Francesca Mula, Jacob James Beswick
Musique : Ben Lovett
Genre : Horreur
Durée : 1 heure et 34 minutes
Date de sortie : 13 octobre 2017 (États-Unis)
Année de production : 2017
Sociétés de production : Imaginarium Productions, eOne Films
Distribué par : eOne Films, Netflix
Titre original : The Ritual
Notre note : ★★★☆☆

Notre commentaire : " The Ritual " ou " Le Rituel " pour la distribution française, est un film d'horreur britannique datant de 2017, réalisé par David Bruckner, à qui l'on doit également le segment " Crazy in Love " dans le film " The Signal " (2007). Les acteurs principaux sont Rafe Spall, qu'on a pu voir dans " " (2007), Arsher Ali, qu'on a pu voir dans " A Patch of Fog " (2015), Robert James-Collier, qu'on a pu voir dans " Spike Island " (2012), et Sam Troughton, qu'on a pu voir dans " Spirit Trap " (2005). Ce film est basé sur le roman du même nom paru en 2011 écrit par Adam Nevill.

L'histoire proposée par " Le Rituel " est relativement familière, et, dans une certaine mesure peut se rapprocher de ce que l'on a pu voir dans " Le Projet Blair Witch " (1999) et sa suite " Blair Witch " (2016) ou encore " " (2014), le côté found footage en moins. Des amis, ici quatre, décident de partir en randonnée. Afin de varier un petit peu les plaisirs, et ainsi trouver une forme d'originalité, l'histoire se déroule dans le magnifique parc national de Sarek au nord de la Suède. Rapidement, une présence se fait ressentir près de ce petit groupe de randonneurs amateurs, puis lorsque les choses basculent, on tombe dans le classique survival.

L'intrigue s'en retrouve donc très familière, et se divise en deux formes de réflexion. Qui sera le prochain sur la liste à passer de vie à trépas ? Et quelle est donc cette chose qui empêche nos randonneurs de profiter pleinement de la beauté du paysage. Pour ma part, il y a un aspect du scénario avec lequel je n'adhère absolument pas, c'est la partie concernant les gens vivant en reclus dans un mode de vie s'apparentant à celui du moyen-âge. La Suède est un pays moderne, pleinement occidentalisé, pourquoi diantre y aurait-il des gens qui vivraient de manière aussi anachronique ?

Afin d'étayer un petit peu son histoire, Joe Barton, le scénariste a jugé bon d'ajouter une sous-intrigue axée sur la culpabilité. Quelque temps avant cette expédition, le groupe a été endeuillé. Rob ( Paul Reid), le cinquième larron de la bande ayant été tué lors d'un braquage dans une supérette. Luke ( Rafe Spall), également présent n'ayant rien fait pour aider son ami en détresse, se sent profondément coupable pour son inaction. Une multitude de rêves prennent alors une tournure cauchemardesque pour Luke. Est-ce la culpabilité ou la chose qui rôde autour du groupe qui altère son psychique en lui faisant revivre inlassablement la scène du meurtre de son ami ?

David Bruckner, le réalisateur, et Andrew Shulkind, son directeur de la photographie nous offrent une belle diversité de vues, avec de magnifiques panoramas de la montagne et de la forêt. On peut observer un joli jeu de lumière pour accentuer la tension dans les moments de stress. Les plans où l'on peut deviner la présence de la " chose " sont très bien orchestrés, en jouant sur la parfaite verticalité des arbres, essentiellement des pins.

Personnellement, j'ai regretté que Hutch ( Robert James-Collier) qui apparaissait clairement comme étant le personnage le plus logique, le plus aguerri et le plus pragmatique de cette bande, soit finalement le premier à être tué par la créature. Dans la partie finale du film, les villageois scandent le mot " blóte ". Cela fait référence à la pratique rituelle Asatruar qui consiste à offrir de la nourriture, des boissons alcoolisées et éventuellement des sacrifices d'animaux aux dieux dont ils recherchaient la faveur. Cette pratique n'incluait cependant pas le sacrifice humain.

En conclusion, " Le Rituel " est un honorable film d'horreur disposant d'une histoire usuelle, d'un développement et d'une intrigue classique. Le rythme est cohérent et la durée d'une heure et trente minutes est parfaite pour mettre en place les personnages, leur psychologie et poser la trame centrale. La créature est originale. La photographie offre de superbes visuels de la nature, principalement des montagnes boisées. La distribution, bien que composée d'acteurs peu connus, offre de bonnes prestations. Un film agréable, mais dont le manque d'originalité ne lui permettra pas de rester longtemps dans les mémoires des spectateurs.

Bande-annonce :

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Olivier Demangeon 202 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines