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Fragments de Nuit, inutiles et mal écrits : 40-41-42

Par Blackout @blackoutedition
Fragments de Nuit, inutiles et mal écrits : 40-41-42

Photo de Simon Woolf

Pour le livre de Richard Palachak, "Kalache", c'est par ici : KALACHE

Fragments de Nuit, inutiles et mal écrits : 40

Les barmaids mirent littéralement le feu au comptoir. Avec deux petits bidons d'essence, elles tracèrent une ligne sur le zinc et woof ! En un clin d'œil, les flammes de l'enfer dessinèrent un volcan au centre de la grande salle, et ce rideau de Bengale sépara tout à trac les deux sorcières ralatouffes des légions de clients damnés. Le message était clair : dorénavant, toutes les potions capiteuses seraient consumées par le flambeau sardonien de la pleine lune. Les conditions étaient idéales. La fête battait son plein, la boîte en avait ras-la-gueule et les fauves étaient lâchés. Dans le brouillard des garos, autour des podiums à pole-dance ou sur les plaques d'alu du dancefloor, les satyres enragés bouillonnaient, pleinement allumés par l'odeur du sang menstruel et lunatique. Et la strip-teaseuse dont je devais protéger les miches ? Elle avait définitivement disparu en haute mer, anéantie par les vagues déchaînées de la piétaille ignominieuse.

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« Mes yeux qui se révulsent... et le choc... et mon cœur se retourne... et l'explosion... J'ai affreusement mal... il y a des hurlements sous l'habitacle... l'agonie... bombe A... black-out. »

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– Et le fait que Cindy ait l'âge de ta fille te dérange pas, Gino ? – Non, elle a dix-huit et c'est pas tout à fait pareil, elle est majeure aux yeux de la loi. – Ça reste une enfant à mes yeux. – Je peux te garantir qu'à cet âge-là, les nénettes sont de véritables petits bonbons. – Et tu l'as baisé ton bonbon, ou pas ? – Évidemment, et c'était fantastique ! Elle était toute chétive, un peu comme une poupée, avec de toute petites jambes, de toute petites mains, de tout petits pieds, de tout petits seins, de toutes petites fesses, de toute petites hanches et de toutes petites lèvres. – Toute petite quoi. – Du coup, je me suis amusé à la manipuler dans tous les sens. Je l'ai tournée et retournée, lui levant les pattes arrière et lui écartant les cuisses, la pliant et la repliant, encore et encore. Du délire. Même après mon coup de brosse, lorsqu'elle s'est endormie, j'ai continué de lui presser délicatement ses petits nichons, en la regardant lambiner durant plus d'une heure. – Et pourquoi eske t'as fait ça ? – Je voulais être sûr qu'elle était bien là et que c'était pas un rêve. – T'es ravagé de la touffe, Gino. – Je l'ai dans la peau, Kalache. C'est un truc de ouf ! Et en plus, elle avale. – Dans ce cas. – Du moins elle a essayé. J'en croyais pas les yeux du manche. Le problème, c'est qu'elle a éternué quand j'ai lâché le sirop, du coup tout lui est sorti par le tarin. – Et c'est ça qui te fait bicher ? – Entre autres. J'ai appelé ça le coup du dragon.

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