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Montero (+ Good Morning TV) - Paris, Point Ephémère - le 26 février 2018

Publié le 01 mars 2018 par Toto
Montero (+ Good Morning TV) - Paris, Point Ephémère - le 26 février 2018Deuxième jour sans enfants. Deuxième concert. Un de mes disques de 2018 pour l'instant, avec le dantesque dernier Ty Segall. J'attendais donc de pied ferme la venue des Australiens de Montero. Seront-ils aussi euphorisants sur scène que sur disque ? En attendant, nous eûmes droit aux français de Good Morning TV. On sent les bonnes influences anglo-saxonnes, de la dream-pop au morceau final proche du shoegaze, sauf que les chansons ne sont pas très accrocheuses. Le groupe est pourtant appliqué, mais on s'ennuie. Il n'y a pas de flamme. La chanteuse paraît aussi un peu terrifiée. Comme le répertoire de Montero n'est pas très étoffé, on a dû en plus leur demander de jouer plus longtemps, histoire de rallonger son calvaire (et un peu le notre).

Quand la tête d'affiche du jour arrive enfin sur scène, l'ambiance devient soudainement nettement plus détendue. Le chanteur débarque affublé d'un pantalon de pyjama avec des hamburgers, d'une veste en jean avec un dessin de sa réalisation dessus - Ben Montero est dessinateur avant d'être chanteur -, d'un maquillage autour des yeux et de cheveux aux nuances verdasses. Un des claviéristes est attifé d'un manteau de père Noël. C'est d'ailleurs lui qui commence les hostilités par une reprise qui semble improvisée du magnifique "Paris 1919" de John Cale. S'en suit une autre du "California Girls" des Beach Boys. Puis, c'est "Montero Airlines", la chanson idéale pour bien commencer un concert ("Thank you for flying on Montero today. You've got a first class ticket going on the way"). Tout le set sera ainsi, joyeusement et collégialement exécuté. Le leader australien et vivant au Portugal a recruté quelques locaux dans sa formation et on sent une réelle unité entre eux. Le bassiste à la parfaite dégaine de "monsieur tout le monde" est pourtant à l'opposé des codes du rockeur hipster dont le chanteur pourrait s'apparenter. Le groupe ose même une étonnante reprise des célèbres "Chariots de feu" du grec Vangelis, Ben Montero mimant pour l'occasion les coureurs du film dont ils furent la BO. On a aussi droit à tout le dernier et excellent disque "Performer" avec des versions scéniques encore plus enlevées. À quarante ans, on sent que le chanteur et compositeur sait qu'il n'a déjà plus rien à gagner ni à perdre. Il profite seulement. Et nous aussi. Bravo et merci.

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