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L'Impératrice dévoile 'Matahari', un premier album multifacettes. - Delicieuse Musique

Publié le 02 mars 2018 par Delicieusemusique @delicemusique

Portée par ses six visages, Charles, David, Flore, Hagni, Achille et Tom, l’Impératrice nous présente aujourd’hui son premier album, avant de débuter une tournée qui nous permettra d’aller vibrer sur la technique impeccable des six musiciens. Après trois EPs, dont une Odyssée très réussie en 2015, elle fait le grand saut avec ce LP de 11 titres synonymes de maturité pour le groupe parisien.
Renaud Létang accompagne cette Impératrice dans les studios Ferber (Feist, Gonzales, Manu Chao) et soigne dans les moindres détails la réalisation de cet album, pour un résultat irréprochable. En hommage à ses influences disco et rétro, le groupe fait aussi appel au brésilien Eumir Deodato (Aretha Franklin, Kool & The Gang, Frank Sinatra, ...) pour les arrangements de cuivres du disque.
Et puisqu’on parle de cuivres, comment ne pas évoquer le titre éponyme « Matahari »… Groove, rythme, le tube disco est un aboutissement de l’univers porté par l’album. Comme à son habitude, la basse profonde de l’Impératrice danse sur les mélodies. C’est élégant, c’est sensuel, c’est mystérieux, et le constat peut s’élargir à tout l’album, plus éclectique qu’il n’en a l’air.
Après le décollage initié par Là-haut , l’aventure d’ Erreur 404 – soutenue par un clip en roman photo à l’esthétique pop style Roy Lichtenstein – et la bombe disco Matahari , l’Impératrice retourne sur terre nous déclamer son amour pour sa ville dans un titre qui nous restera dans la tête. Le voyage reprend avec un départ en Vacances , faussement naïf dans une ambiance proche de ce qu’on avait connu lors du premier Odyssée. Dreaming of you est un tournant de l’album. Sensuel et puissant, à la manière de ce dont est capable Her dans un style plus soul, Isaac Delusion déclare sa flamme à la mystérieuse souveraine. Le titre flotte entre les deux univers, la fougue et la sensualité de l’Impératrice rencontrant l’univers éthéré de leur compère du label microqlima. S’en suit l’intrigant « Masques » et le safari lunaire de « Ma Starlight ». La Balade Fantôme racontée par la douce voix de Flore est un interlude bienvenu dans le disque, avant le retour de Matahari pour un second acte toujours plus dansant. L’ Entre Deux vient conclure l’album dans une chanson nostalgique, dont les variations entre passages ternaires et binaires font echo à l’ambiance de l’album, à la fois rêveuse, provocatrice et dansante. Une fin qui nous laisse en paix, heureux d’avoir écouté un album complet de bout en bout.
En résumé, on ferme les yeux, et on voyage. Dans le cinéma du siècle dernier. Dans l’espace. Dans des histoires loufoques… Peut-être rêve-ton finalement ? Non, mieux que ça. On est comme au cinéma. L’Impératrice a ce don de conter des histoires et de nous les faire vivre au travers de sa musique. A l’écoute, on est obligé de se dire que l’Impératrice écrit ses musiques avec des images plein les yeux. Pensé comme une Bande Originale, l’évocation cinématographique est omniprésente dans le disque, plus encore que dans les précédents EPs. L’Impératrice a la tête dans les nuages, des étoiles plein les yeux et brille comme un soleil. Espace et voyage demeurent les thèmes récurrents dans le cœur de notre souveraine préférée. Une ode au rêve, voilà ce qu’est Matahari .


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