Après trois éditions couronnées de succès, Monuments en mouvement est de retour en 2018 pour une 4ème saison de performances présentées dans les monuments nationaux, partout en France.
Les 21 et 22 mars à 20h, le Centre des monuments nationaux (CMN) s’associe à la Maison des Jonglages pour présenter, au cœur des jardins de l’hôtel de Sully à Paris et en
ouverture du festival Rencontre des Jonglages, « La Réconciliation » du photographe
Bertrand Depoortère et du jongleur, danseur et performeur Johan Swartvagher,
membres du collectif Martine à la plage.
Les deux artistes se sont rencontrés à l’occasion d’une tournée européenne de cinq mois, au cours desquels ils ont partagé leur véhicule, leur tente et leurs idées. Neuf ans plus tard, ils entreprennent une création issue de leur expérience commune : « La Réconciliation ».
Les photos de Bertrand Depoortère reflètent le monde tel qu’il l’a rencontré en le parcourant depuis plus de 10 ans. Il en rapporte des images d’Israël, du Maroc, de Bosnie… Les tirages qu’il effectue seul dans sa salle de bain sont en noir et blanc.
Le corps de Johan Swartvagher se placera en écho des photographies. Le jonglage permettra d’entrer en connexion avec les confins du monde, de caresser les lieux réels d’où proviennent les photographies. Comme chaque photographie est riche d’imaginaire et de recherche, les deux auteurs les placeront en écho avec des textes de toutes sortes, à la fois politiques, revendicatifs et poétiques.
« Dans cette performance et à partir de photographies en noir et blanc, nous partirons tous à la recherche de l’invisible. Dans cette performance, je ferai des choses tellement infimes, tellement petites que personne ne pourra les voir ni les sentir.
Dans cette performance, je jonglerai pour les vivants et les morts. Dans cette performance je vous montrerai les photos prises par Bertrand Depoortère et nous nous plongerons dedans, corps et âme. Dans cette performance, je lirai le manifeste contre le centenaire du cinéma de Jonas Mekas. Dans cette performance, il y aura des fleurs aux parfums plus doux que tout ce que vous n’avez jamais pu imaginer.
Dans cette performance, je vous montrerai ma plus belle figure de jonglage. »
Johan Swartvagher
« La Réconciliation » est présentée en avant-première dans les jardins de l’hôtel de Sully les 21 et 22 mars et à l’Atelier du Plateau les 28 et 29 mars.
INFORMATIONS PRATIQUES
Le mercredi 21 et jeudi 22 mars à 20h – 45 minutes
À partir de 5 ans
Hôtel de Sully – 62 rue Saint-Antoine – 75 004 Paris
01 44 61 21 50
http://www.hotel-de-sully.fr
Tarif plein : 12€ / tarif réduit : 8€
Réservations : http://festival.maisondesjonglages.fr/fr
Le collectif Martine à la Plage
Le Collectif Martine à la Plage, développe des créations radicales tout en gardant un regard joyeux sur le monde. Créé en 2005 par quatre artistes évoluant chacun dans des domaines artistiques éloignés (musique, documentaire de création, photographie, jonglage), le collectif s’est construit autour de cette transdisciplinarité.
Le Collectif Martine à Plage a toujours travaillé sur le déplacement. Déplacement des
réseaux de production, déplacement des réseaux de diffusion. Déplacement des regards sur une pratique artistique. A cet égard, « La Réconciliation » continue l’exploration fondatrice du collectif. Bertrand Depoortère (photographe) et Johan Swartvagher (jongleur et performeur) sont à l’origine du collectif il y a 10 ans. Néanmoins ils n’ont jamais créé une pièce ensemble, une pièce les réunissant physiquement, une pièce qu’ils porteraient ensemble. « La Réconciliation » est donc un pas de plus dans la recherche transdisciplinaire du collectif. Martine à la Plage est un groupe de recherche éternellement émergeant car dès qu’il s’installe dans un espace, il s’enfuie pour aller défricher ailleurs. Il y a dix ans, le collectif a milité pour que les arts du cirque aient des accès dans les réseaux musique actuelle, unréseau qui inspirait plus le collectif que le réseau des arts du cirque. Après avoir créé « Mars 07 », duo guitare électrique – jonglage en 2007, une pièce diffusée dans toute l’Europe au sein des réseaux alternatifs, Martine à la Plage a réussi le tour de force en 2015 de jouer « Ceci n’est pas un Urinoir » en co-production CCN d’Orléans et en partenariat avec la SMAC de la même ville.
Avec « La Réconciliation », ils ne repartent pas à zéro mais ils remettent les cartes sur la
table en allant évoluer dans d’autres sphères encore peu explorées par le collectif.
Cette pièce est un tournant dans le collectif car elle prouve que Martine à la Plage continue son éternelle naissance !
Johan Swartvagher – Jongleur et performeur, interprète et co-auteur
de la pièce Lauréat SACD Auteur de la création jonglée 2017. Jongleur, performeur, metteur en scène, il met en place et participe de 2006 à 2008 à la FAAAC (Formation Alternative et Autogérée aux Arts du Cirque). Au sein de celle-ci il se forme notamment auprès de Jean Daniel Fricker, d’Iris, de Thierry André, de Gaëlle Biselach Roig et de Stefan Sing. Depuis la création de la FAAAC, il organise de nombreux work-in-progress et résidences itinérantes. En parallèle, il crée Mars 07 (2007), le solo long format Sans-Titre (2010) et la performance Ceci n’est pas un Urinoir (2013) au sein du Collectif Martine à la Plage. Entre 2013 et 2015, il met en scène les spectacles Flaque de la Cie Defracto, Louche Pas Louche, deuxième manche de la Cie Albatros, All the Fun de la Cie EaEo. En 2011, il fonde le collectif d’écriture instantanée pour 5 jongleurs massues : Protocole. Après de nombreuses recherches in situ et des rencontres tous azimuts, Protocole crée en 2017 sa première création : Monument. Elle a été présentée le 21 avril dernier dans le cadre de la 10ème Rencontre des Jonglages ainsi que dans la programmation IN du festival Chalon dans la Rue. Cette création est également lauréate du Fonds SACD Auteurs d’Espaces 2017. Par ailleurs, Protocole développe sur deux ans le projet de territoire Monument en Partage à suivre dans le quartier des 4 routes à La Courneuve. Johan Swartvagher est artiste associé de la Maison des Jonglages pour les saisons 2017-2018 et 2018-2019.
Bertrand Depoortère – Photographe, co-auteur de la pièce
Né à Châteauroux en 1984, sa première approche de la photographie est amorcée au
contact du Pentax ME de son père. À 14 ans, il apprend le développement et le tirage noir et blanc à l’école des beaux-arts de Châteauroux. Dès ce jour, il expose sur des thèmes de
photographies urbaines où l’humain n’est que très peu représenté. En 2004, il commence à travailler en tant que projectionniste super 8 au sein du collectif « Martine à la plage » pour le one-man-band Foutaise et c’est également dans le cadre de soirées collectives qu’il expose ses images. Au court d’une tournée européenne (Taco Tour, 2006) avec le collectif, il a voyagé jusqu’en Bosnie où il est retourné pour donner un stage de photographie (il a également dispensé des ateliers de photographie et de projection d’images en France et au Maroc). En 2009, il rencontre Emilia Tau avec laquelle il fonde la Compagnie Tau et crée entre autre le spectacle « Tombé dans les bois » (manipulation d’objets et projection d’images). Aujourd’hui il travaille toujours avec le collectif « Martine à la plage » ainsi qu’avec la « Compagnie Tau ».