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Rire avec les loups, hurler avec les hyènes

Publié le 11 mars 2018 par Paulo Lobo
Rire avec les loups, hurler avec les hyènesJe ne dirai pas le mot. Il y a un texte aujourd’hui sur cette terre qui ignore ce mot. Mon texte. Mes phrases. Barbouillées comme des canards dans la mare. Comme des haricots dans le pot au feu. Comme des sornettes sans les castagnettes.Je vois ce que je vois et j’entends ce que j’entends. L’oiseau sur sa branche chante son petit air de jeunesse. L’hirondelle voudrait faire le printemps.Va pour un big bisou sans le sou ? Il n’y a pas de quoi en faire un plat, cela vous mettra du peps dans le biceps.Les pauvres ne savent plus où se cacher. Ils ne savent pas parler comme le beau monde. Ils ne s’habillent pas avec des vêtements de marque. Parfois ils ont des téléphones portables, ce qui est vraiment le comble de l’outrecuidance. Ils  n’ont le droit ni à la parole ni à l’image, quand on les dépeint, c’est avec une sorte de  condescendance.Au siècle dernier, les pauvres étaient humains. Chaplin. John Ford. Vittorio de Sica.Aujourd’hui ce qui est cool, c’est de faire semblant qu’on est riche.
Même si on n'est pas vraiment pauvre.Faut savoir comment manipuler l’image que l’on projette.Suivre le troupeau. Rire avec les loups, rire avec les hyènes. Les loups ne rient pas, les hyènes si, mais je ne pense pas qu’elles aient le sens de l’humour.
Les hyènes n’ont jamais le sens de l’humour.Jette la première pierre et jette aussi les autres, fais-toi plaisir, donne-toi bonne conscience, tandis que quelqu’un quelque part se noie. Il n’y a plus de place pour qui n’a plus de place, il n’y a plus de place pour ceux qui regardent la mer avec un grand R.

Dans les yeux. Expose-toi, exploite-toi, explose-toi, l’espace est un énorme champ miné, j’y inscris les principes fondamentaux de l’économie solidaire et circulaire, je tourne en rond, puis je vous restitue les clefs de la recherche existentielle. 

Quelle est la valeur d’un geste humain ? Que peux-tu faire qui me soit utile, que puis-je te donner comme travail, la priorité serait de se mettre tous ensemble autour d’une table et de répartir les biens entre nous, tous, je n’aime pas les glaces sociales, je suis pour un partage de l’éducation et des biens, je n’aime pas l’ostentation des moyens, je n’aime pas tout ce qui permet à certaines personnes de se pavaner comme des créatures supérieures aux autres. J’ai attendu longtemps avant de vous dévoiler le grand secret, devrais-je vous le dire maintenant, avez-vous démontré de quel bois vous vous chauffez, pourrez-vous supporter la lumière que je m’apprête à déverser sur vous, croyez-vous en la possibilité d’une révélation souterraine et effroyable ?A vous qui à travers les siècles avez bravé les océans, tempêtes et monstres en tous genres, vous avez vu la lumière, vous avez pensé elle est à moi, je prends. Vous vous êtes baignés dans les eaux fraîches du lagon bleu turquoise, vous avez vu la brume du matin et les rayons du crépuscule.
Mais vos généraux ont apporté la noirceur, saccagé, pillé, trompé, j’ai en horreur de ces matins d’un nouveau monde qui se dit progressiste.Que vouliez-vous conquérir? La mort vous crache aux yeux.Vous crachera aux yeux, encore et toujours. 
Monde marchandise, monde à genoux.

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