Le jour de mon retour , en Vo The Mercy, est un drame britannique réalisé par James Marsh Avec Colin Firth, Rachel Weisz, David Thewlis, Ken Scott, Jonathan Bailey, Adrian Schiller, Olivier Maltman, Kit Connor, Eleonor Stagg, Andrew Buchan, Geoff Bladon
Synopsis : 1968. Donald Crowhurst, un homme d’affaires anglais, passionné par la voile, est au bord de la faillite. Pour sauver son entreprise et vivre l’aventure dont il rêve depuis toujours, il décide de participer à la première course à la voile en solitaire pour remporter le grand prix. Soutenu par sa femme et ses enfants, il se lance alors dans cette incroyable odyssée à travers les mers du monde. Mais mal préparé et face à luimême, Crowhurst rencontre très vite de graves difficultés…
Le film raconte l’histoire vraie de Donald Crowhurst. James Marsh s’est documenté en lisant lu plusieurs livres sur son sujet et également plusieurs textes que le navigateur a lui-même rédigés comme ses carnets de bord, ses journaux intimes et les lettres qu’il écrivait à sa femme. James Marsh s’est aussi référé à la nouvelle de Joseph Conrad, « Au coeur des ténèbres », ainsi qu’aux films Apocalypse Now, Aguirre, la colère de Dieu de Werner Herzog (où des gens deviennent fous sur un bateau) et Couteau dans l’eau de Roman Polanski Le scénario est écrit par Scott Z. Burns.
Les séquences familiales ont été tournées avant les scènes en mer de telle sorte à ce que Colin Firth puisse nouer une vraie relation avec les acteurs qui campent les proches de Donald Crowhurst.
Le film est sorti le 7 mars 2018 . Il est distribué par Studio Canal
L’histoire est belle et vraie. Le personnage de l’homme d’affaires britannique Donald Crowhurst est très intéressant. En 1968, cet homme d’affaires au bord de la faillite décide de participer à une course en solitaire, la première organisée par le Sunday Times. Novice et passionné, il est soutenu par sa femme et ses fils. Son histoire est incroyable. Cette aventure hors du commun va passionner les journaux. Mal préparé, poussé par ses sponsors, il prend le départ et se retrouve rapidement dernier de la course. Difficile d’accepter cet échec, il décide de fausser ses positions, rédiger de faux journaux de bord. Seul face à lui même, perdu dans son mensonge, Donald Crowhurst sombre dans la folie.
Ce film présente l’histoire et surtout montre un homme courageux, volontaire et passionné. Un homme qui n’a jamais douté de cette aventure jusqu’au départ. Cet homme, au bord de la faillite, entouré d’une femme aimante et de ses fils, a peur de la routine. Il a envie de changement, de sensationnel. Quand il s’est rendu compte de l’ampleur et de la difficulté de l’aventure, il était trop tard. Au vue des frais engagés, de l’insistance de ses sponsors, il a été obligé de partir. Le film montre l’égoïsme des financiers, l’envie de sensationnel des journalistes, et la solitude du navigateur. Naïf, Donald Crowhurst a été manipulé par tout le monde. Comment penser que ce novice pouvait boucler un tour du monde en solitaire sans préparation. Comment penser que personne n’ai pu l’empécher de s’engager dans cette aventure dangereuse. Son épouse, consciente de son manque de préparation, n’a pas su le convaincre de renoncer, peut etre pour ne pas l’empécher de vivre son rêve.
Colin Firth incarne parfaitement Donald Crowhurst. L’évolution du personnage est parfaitement jouée : sa vie d’avant , cet homme gentil, aimant, inquiet pour ses affaires. Puis le passionné, en préparation de son aventure. Ses doutes, ses inquiétudes, ses obligations puis la tranquillité et la solitude hors de son entourage en début de course. Puis son mensonge, ses questionnements, ses difficultés, et son introspection. Colin Firth joue avec beaucoup de sensibilié. Raquel Weisz est son épouse, à la fois fragile et forte
Les décors sont magnifiques, le son de l’océan parfaitement retranscrit, rassurant et inquiétant à la fois.
L’aventure de cet homme est incroyable. Son rêve qui le conduit à sa perte. Le récit est passionnant. Le film réhabilite en quelque sorte Donald Crowhurst.