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Chansons douces et chansons rouges sang

Publié le 30 novembre 2017 par Elsapotine

Les chansons en général

Les chansons sont en lien avec ce qu’il y a de plus intime en nous.  Sans en avoir l’air, elles nous accompagnent sans cesse à chaque instant de notre existence, surtout si leur air est entêtant.

Aujourd’hui, plus que tout autre médiateur, elles laissent leur empreinte sur les étapes décisives de notre vie. Un coup de foudre, un échec, un succès, un deuil… Il suffit d’en entendre le refrain pour nous reconnecter avec l’émotion du moment fatidique.

J’aime les chansons. Ce sont elles qui me portent. Plus que leurs interprètes ou les auteurs-compositeurs. Dans ma vie, j’ai eu peu d’engouements pour les troubadours. Pour les acteurs, oui. Eux seuls emballent mon imaginaire narratif. Ils annexent les fictions sur lesquelles je planche. Les chansons, elles, favorisaient la description d’une ambiance et l’expression des sentiments mais plus ponctuellement…

La française en particulier et ses sœurs

Rayon chanson française, la seule qui me bouleversait était Françoise Hardy.

Sanson m’a enivrée de son Bahia.

Johnny avec Que je t’aime et toutes les autres. Ses tubes sont la B.O de notre vie.

Birkin, Gainsbourg avec certains chefs d’œuvre, Javanaise en dessous chics.

Daho et Soprano pour leurs étoffes de Héros, Clerc et Bruni par éclaircies.

Les Dutronc père et fils avec mention spéciale pour Thomas.

Depardieu, s'il était chanteur, en Barbara et autres interprétations sublimes.

Voilà pour la France, sans oublier Henri Salvador, version cool.

Sinon...

Aretha Franklin, Patti Smith, Cesaria Evora, Nina Simone pour brûler la nuit.

Les Stones des 70’s. Janis Joplin et sa ballade pour Bobby !

Je suis sûre, j'en oublie, j'en oublie... anyway...

Un Biolay sinon rien

Aucun cependant, hormis la Hardy, n’avait opéré le tsunami émotionnel que provoque en moi Benjamin Biolay. Et l’effet Hardy devint en comparaison très éphémère.

Attention ! Stoppons-là… Que ce soit clair…

Biolay n’est absolument pas mon genre de type. Son jeu d’acteur ne me touche pas. Il est beau mec, soit… Inutile cependant de s’accrocher aux rideaux. Ça ne se discute pas et d’ailleurs cela est sans intérêt. En revanche…

Sa voix me transporte littéralement. Du premier au vingt-cinquième degré. En littéral, transversal, horizontal, vertical… Sa voix brise mes défenses et fait vibrer tendresse, désespoir, joie sauvage…

Son talent me sidère en tant que parolier, compositeur et arrangeur, il n’y a pas un accord chez lui qui ne me surprenne. Il cueille en moi les plus belles pensées. Surtout, il sait exprimer en lyrics et en music l’inexprimable, ce que l’on n’ose murmurer, il le fait.

Le Schwarzy rimbaldien klimtoniesque

Dès qu’une chanson passe par la sensibilité de Biolay, elle se métamorphose, gagne en intensité, en relief et devient subtilité. Quoique fasse ce monsieur, sa musique parle à l’âme. Biolay est à la fois le Rimbaud, le Klimt et le Schwarzenegger de la musique. Il n’a peur de rien, ose tous les mots et aucune harmonie n’est trop belle pour lui.

Inutile de nommer La Superbe et Palermo Hollywood au sommet de mon panthéon musical. De citer l’album qu’il a concocté pour Vanessa Paradis et des autres innombrables qu’il a tous poussé à leur firmament.  Les notes qu’ils touchent se transforment en pépites.

Mieux que quiconque Biolay sait transmettre son amour de la musique, sa connaissance, son inspiration et son éclectisme mêmes aux profanes comme moi. Voilà ce qui transparait lorsque nous étudions de près son travail, son œuvre au service des autres artistes. Salvador, Trenet et aujourd’hui Halliday. Son Retiens la nuitdevient un message personnel. Un hymne à l’amour. Aussi riche en inventivité qu’en sensibilité, le tout se transcende par une voix au charme et à la sensualité à nulle autre pareille…


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