La réédition du catalogue de l'exposition La Règle et le Compas est disponible

La réédition du catalogue de l'exposition La Règle et le Compas au musée de la franc-maçonnerie à Paris en 2013 est disponible (au musée ou en ligne > voir le bouton de commande à la fin de l'article).

De format 21 x 29,7 cm, cet ouvrage compte 52 pages illustrées de 81 photographies et dessins, en quadrichromie. Un grand nombre des documents présentés restent méconnus ou inconnus des francs-maçons et viennent éclairer d'un jour nouveau la question des sources opératives de la tradition maçonnique, notamment sous l'angle de l'intérêt porté à l'architecture et à ses techniques de représentation graphique par les "spéculatifs" du XVII^e siècle.

Présentation (texte de la quatrième de couverture) :

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« Il est classique de distinguer la franc-maçonnerie moderne dite « spéculative » — société humaniste, initiatique et fraternelle — de la Maçonnerie de métier, celle qui se consacre à la taille de pierre et à l’art de bâtir, que l’on qualifie d’« opérative ». Depuis toujours, les liens entre les deux « Maçonneries » — opérative et spéculative — font l’objet de recherches et de débats sans fin. Non seulement entre les historiens, pour éclairer les circonstances singulières dans lesquelles une confrérie de métier s’est transformée en un lieu de rencontres et d’échanges à partir de la fin du XVI^e siècle, mais aussi entre tous ceux qui essayent de mieux cerner la nature de la franc-maçonnerie. En effet, demeure l’idée lancinante qu’en leur léguant une partie de leurs rites et de leurs symboles, les « opératifs » ont transmis aux francs-maçons « spéculatifs » un enseignement que ceux-ci doivent redécouvrir.
« Si la franc-maçonnerie moderne sort incontestablement des loges d’ouvriers écossais du XVII^e siècle, les modalités de cet épisode fondateur ont ces dernières années fait l’objet de réévaluations et d’intenses discussions entre historiens. L’apport de notre exposition et du présent catalogue ne se situe pas sur le plan des origines factuelles de la franc-maçonnerie. Ce que nous avons voulu montrer c’est que, à partir du moment où les francs-maçons se réappropriaient un langage symbolique emprunté au métier de tailleur de pierre, ils ouvraient une porte par laquelle pouvait s’engouffrer tout un corpus d’idées issues de la philosophie de l’architecture et de la pensée des « Maçons de pratique », comme l’on disait en France au XVIII^e siècle. Une partie du symbolisme de la franc-maçonnerie ne se révèle vraiment qu’à la lumière de ces conceptions.
« Car en Occident, du Moyen Âge à la Renaissance, bâtir n’est pas une pure activité technique mais un art qui mobilise les connaissances humaines les plus élevées. La géométrie, cette science hors du commun qui trouve son sommet dans la stéréotomie, matérialise en quelque sorte l’aptitude du Maçon à saisir la complexité du monde. Car le « Maçon de pratique » doit maîtriser à la fois l’action très physique de la taille et de l’appareillage des pierres avec de lourds outils mais aussi la subtile discipline de l’art du trait et de ses délicates épures. Penser la matière et construire le monde, c’est peut-être cela que les « opératifs » ont transmis à leurs lointains descendants « spéculatifs ». Ce « secret des origines » est encore au cœur de leur identité maçonnique. »

Sommaire du catalogue :

Préfaces :
3 - Un autre regard sur les origines opératives, par José Gulino, Grand-Maître du Grand Orient de France.

5 - « …Mesure d’homme, qui était aussi mesure d’ange… », par Jean-Pierre Brach, Directeur d'études à l'École Pratique des Hautes Études.



La Règle et le compas, par Jean-Michel Mathonière, commissaire de l'exposition :

6 - Ab initio…

7 - Le tableau de loge, mémoire des temps opératifs ?

13 - La théorie des ordres d’architecture.

15 - Jacques Barozzi de Vignole (1507-1573).
19 - Perdiguier, Vignole et les Vignoles…

21 - Vignole est-il le Maître Jacques des Compagnons ?

23 - Philibert Delorme, maître-maçon et théoricien.

25 - L’emblème « maçonnique » de Benoist Guyot, compagnon tailleur de pierre, Tournus, 1711.

27 - De la pierre brute à la pierre cubique… du point de vue de la stéréotomie.

31 - Le Tour de France de « La Tranquillité de Caux », Compagnon Passant tailleur de pierre.

47 - La pierre cubique à pointe selon le Traité de géométrie de Sébastien Le Clerc, 1690.

49 - Frère Premier Surveillant, quelle heure est-il ?

51 - Perspectives
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L'homme pense parce qu'il a une main. Anaxagore (500-428 av. J.-C.)