Après le musée Gustave Moreau et le musée Bourdelle, on continue sur la lancée des ateliers d’artistes parisiens avec la découverte du musée Zadkine.
En effet, a deux pas des jolis Jardins du Luxembourg dans le 6ème arrondissement de Paris, se trouvent l’ancienne maison et l’atelier du sculpteur russe Ossip Zadkine (et de son épouse l’artiste peintre Valentine Prax).
Petite enclave hors du temps ou bout de campagne au coeur de Paris. J’aime beaucoup l’ambiance dépaysante de ce type de maison/atelier/musée, ancien lieu de vie et de création.
Les grandes verrières qui amènent des flots de lumière dans la maison et l’atelier, les volumes bruts et les espaces très épurés mettent en valeur les oeuvres de Zadkine et donnent une douce impression de sérénité aux visiteurs.
Le tout se visite gratuitement et assez rapidement, mais c’est très agréable de profiter du petit jardin par un jour ensoleillé.
Pour la petite histoire, Ossip Zadkine est né en 1890 à Vitebsk (en Biélorussie). Il se passionne très vite pour le dessin et, dès l’âge de 12 ans, pour le modelage. En 1905, il part étudier au sein d’une école d’art en Angleterre et 5 ans plus tard, Zadkine pose ses valises à Paris pour devenir sculpteur. C’est la sculpture dite « archaïque » et antiacadémique qui l’intéresse avec son accentuation des formes et de la matière. Il fréquence des artistes tels que Matisse, Picasso, Apollinaire ou encore Modigliani et ses influences artistiques sont, entre autres, le cubisme et l’art grec. En 1920, est organisée sa première exposition personnelle (49 sculptures en bois, pierre ou marbre), laquelle sera suivie de bien d’autres en France comme à l’étranger (Londres, Venise, New-York, Bruxelles, Rotterdam, Japon). En 1941, le nazisme a la mainmise sur l’Europe, Zadkine quitte donc Paris pour les Etats-Unis et ne reviendra à Paris qu’à la fin de l’occupation où il reprendra sa carrière de sculpteur avec brio. Ses mémoires sont publiées sous le titre « Le maillet et le ciseau, souvenirs de ma vie ». Il meurt en 1967 et est enterré au cimetière Montparnasse.
« Ce Slave (Zadkine) qui ressuscite les mythes est un poète qui dispense l’émotion d’un ordre mystique et religieux ». (Waldemar-George)
Musée Zadkine, 100 bis Rue d’Assas, 75006 Paris. Toutes les infos ici!
Connaissez-vous ce sculpteur et/ou ce musée ? Avez-vous envie d’y faire un petit tour?
Crédit photo : Samsha Tavernier