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Coline Pierré et Loïc Froissart : Le jour où les ogres ont cessé de manger des enfants

Par Stephanie Tranchant @plaisir_de_lire

Le jour où les ogres ont cessé de manger des enfants de Coline Pierré (auteure) et Loïc Froissart (illustrateur)   3,75/5 (12-02-2018)

Le jour où les ogres ont cessé de manger des enfants (36 pages) est disponible depuis le 7 février 2018 dans la collection Albums des Editions Du Rouergue.

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L’histoire (éditeur) :

Il y a très longtemps le monde était peuplé d'ogres qui passaient leur temps à manger des enfants... Jusqu'au jour où cette nourriture devint la source d'une curieuse épidémie. Les enfants n'étaient plus comestibles et il fallut prendre des mesures et se tourner vers de nouveaux régimes.

Mon avis :

Bienvenue au pays des ogres !

Ah, pas d’inquiétude pour autant ! Les ogres inquiétants et terrifiants ont laissé place à Monsieur et Madame-tout-le-monde version démesurée, colossale. C’est là presque un monde normal, à un détail près, on mange ici les enfants.

Mais les temps changent et surtout les enfants se révèlent beaucoup moins comestibles, les ogres tombant les uns après les autres malades, obligées de se tourner vers une nouvelle alimentation : les légumes.

Les fermes d’élevage sont devenues des terrains de jeux où les enfants grandissent, des écoles ont été ouvertes pour leur apprendre à lire et à cuisiner cette nouvelle nourriture pourtant si peu à leur goût. Mais finalement les ogres s’y sont très bien fait, ont perdu du poids et ont réalisé qu’ils n’étaient au final pas si différents de ceux qu’ils avaient avant l’habitude de manger. 

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Très joli clin d’œil à l’homme carnivore, dans cet album aux couleurs vives et aux illustrations toutes en rondeurs. Des dessins qui semblent exempts de minutie et qui étonnement donnent envie d’être détaillés et observés pour en apprécier les quelques détails rigolos, tels que la cartes du restaurant proposant un menu Gosses de Tokyo, les marmots en sushi entre deux baguettes, des petites mains d’enfants en apéritif.

On y découvre que les ogres modernes ressemblent beaucoup aux hommes d’aujourd’hui et que leurs problématiques sont exactement les mêmes. Et si devenir végétarien n’était pas si mauvaise chose ?

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Un deux mots : un album qui change, autant par son graphisme que par son histoire.


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