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Critique: Mektoub My Love: Canto Uno

Par Cinedingue @cinedingue

Critique: Mektoub My Love: Canto Uno

Réalisation Abdellatif Kechiche

Scénario Abdellatif Kechiche

Sociétés de production Quat’sous Films
France 2 Cinéma
Pathé
Bianca Film SRL
Good Films (it)

Pays d’origine

Drapeau de la France
 France
Drapeau de l'Italie
 
Italie

Genre drame

Durée 175 minutes

Sortie 21 mars 2018

Sète, 1994. Amin, apprenti scénariste installé à Paris, retourne un été dans sa ville natale, pour retrouver famille et amis d’enfance. Accompagné de son cousin Tony et de sa meilleure amie Ophélie, Amin passe son temps entre le restaurant de spécialités tunisiennes tenu par ses parents, les bars de quartier, et la plage fréquentée par les filles en vacances. Fasciné par les nombreuses figures féminines qui l’entourent, Amin reste en retrait et contemple ces sirènes de l’été, contrairement à son cousin qui se jette dans l’ivresse des corps. Mais quand vient le temps d’aimer, seul le destin – le mektoub – peut décider.

Cinq ans après sa Palme d’Or qui fit beaucoup parler, « la Vie d’Adèle », Abdellatif Kechiche adapte librement le roman de François Bégaudeau « la blessure, la vraie ». Ce film est le premier volet d’une trilogie semble-t-il dont le second film est déjà tourné. Comme pour provoquer ceux qui l’avaient fustigé pour ses scènes de sexe d’Adèle, Kechiche débute son nouveau film par une scène de sexe, filmée au plus près des corps et des respirations. Ce sera la seule du film! Durant trois heures, Kechiche film l’été, à Sète, d’un groupe d’amis (adolescents/jeunes adultes) et de leur cercle familial, entre la plage, les restaurants et boîte de nuit et la ferme où Ophélie aide son père à la traite des brebis. Le style de Kechiche est bien là, les scènes sont étirées au maximum, les personnages discutent de tout parfois et souvent de rien et il filme sans pareil les corps. Chez Kechiche, les corps bougent, s’attirent, se frôlent, se nourrissent. Dans cet opus, il fait également un travail remarquable sur la lumière, n’hésitant pas à filmer à contre-jour, le soleil dans l’objectif… Le résultat est là, ce « Mektoub My love » est une ode à l’adolescence, au corps (particulièrement féminin); Kechiche use (certains diront abuse) de plans sur les poitrines et les fesses de ses héroïnes. Son casting composé principalement de jeunes amateurs est absolument parfait; on n’oubliera pas les jeunes Ophélie Fau, Lou Luttiau ou Alexia Chardard. Ce Mektoub n’est pas un film qui se regarde, il se vit et se ressent. C’est ce qu’on aime chez Kechiche et ce qu’il est le seul à réussir aujourd’hui de cette manière. Courez passer l’été à Sète, vous ne le regretterez pas!

5

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