Il y a quelques mois j’ai vu la bande-annonce de Ready Player one elle m’a tellement plu que j’ai voulu lire le livre en attendant de pouvoir voir le film. J’ai beaucoup aimé le livre malgré quelques longueurs –lire la critique-.
Je me suis bien entendu demandé comment il allait faire pour retranscrire à l’écran de pavé. Autre soucis les clins d’œil à la culture pop sont tellement nombreux qu’on pouvait légitimement se demander quels droits ils allaient pourvoir obtenir. Pour commencer, ils pouvaient utiliser tous les films de la Warner, ce qui laisse quand même une belle marge de manœuvre même si les films présents dans le livre n’y étaient pas. Mais était-ce un soucis ? Au vu du résultat final, la réponse est non.
2045. Le monde est au bord du chaos. Les êtres humains se réfugient dans l’OASIS, univers virtuel mis au point par le brillant et excentrique James Halliday. Avant de disparaître, celui-ci a décidé de léguer son immense fortune à quiconque découvrira l’œuf de Pâques numérique qu’il a pris soin de dissimuler dans l’OASIS. L’appât du gain provoque une compétition planétaire. Mais lorsqu’un jeune garçon, Wade Watts, qui n’a pourtant pas le profil d’un héros, décide de participer à la chasse au trésor, il est plongé dans un monde parallèle à la fois mystérieux et inquiétant…Du livre au film
La sève du livre est conservée, mais l’histoire est totalement adaptée pour tenir dans un de deux heures vingt. Ernest Cline l’auteur est co-scénariste sur le film. Pour vous resituer le Monsieur il est l’heureux scénariste de Fanboys. Un film que tous fans de l’univers Star wars doit avoir vu et qui est lui aussi remplis de ces œufs de Pâques et autres caméo savoureux. L’essence même de son roman est donc intact, libre à lui d’avoir fait une variation sur le même thème avec des contraintes différentes. Les épreuves qui se déroule dans le livre -parfois un peu longue à lire, surtout que je n’avais pas toutes les références- sont beaucoup plus visuelles. On en prend plein les rétines. J’ai été surprise par le film utilisé pour la 2e épreuve et je dois dire que ça m’a beaucoup plus (plus que War games dans le livre). Je vous laisse la surprise.
Ce qui est évident c’est le plaisir qu’a pris Steven Spielberg aux manettes du film. Il s’en est donné à cœur joie et c’est jouissif pour nous. La scène d’introduction est déjà chouette, mais chaque épreuve est une claque dans notre jolie frimousse. Les courses sont boostées à l’adrénaline, je sentais mon siège vibrer, la seconde épreuve en plus d’être assez drôle est jouissive, et la bataille finale… Je n’en dis pas plus !
Le livre étant assez épais certaines choses sont mises de côté, peut-être vous semblera-t-il bizarre que Sho et Daito aient un rôle assez important avec Perzival alors qu’on les voit assez peu dans le film et qu’on ne comprend pas forcément qui ils sont et ce qu’ils font là. La relation Perzival et Art3mis est plus développée, d’ailleurs globalement je trouve Wade/Perzival moins tête à claque que dans le livre. Il est vrai que les épreuves sont pour lui un chemin initiatique pour devenir meilleur, alors que le Wade du film est semble-t-il altruiste dès le début.
Nostalgie ou futur ?
Les effets spéciaux sont à la hauteur du Monsieur aux commandes de ce navire amiral. Je ne peux pas vous dire pourquoi sans vous spoiler, je vous laisse donc le découvrir par vous même. La musique quant à elle n’est pas de John Williams mais d’Alan Silvestri (Retour vers le futur, Qui veut la peau de Roger Rabbit, Abyss ou encore Super Mario Bros. si, si…). On oscille entre titres musicaux ultra connus des années 80 et musique symphonique très J. Williams.
Les comédiens de premiers plans sont souvent jeunes et peu connus. Côté pointure on retrouve des anglais avec l’excellent Mark Rylance, mais aussi Simon Pegg et l’australien Ben Mendelsohn. Ce dernier semble prendre un plaisir évident à être le méchant de l’histoire.
Le film n’oublie jamais d’être fun : des petites blagues, pas trop lourdes, des clins d’œil à la pelle (ou des œufs de Pâques) qui donne envie de mettre sur pause pour voir qui se cache dans la foule. Je n’ai jamais senti l’overdose. En revanche il faut quand même connaître ses classiques. Mais il y en a tellement qu’on fini toujours par y trouver son compte. Je ne vous listerais pas ces clins d’œil car autant vous laisser la surprise. Là où des films comme Pixels ne sont ni impressionnants, ni inventifs Ready Player one met à l’amande tout ce qui a pu se faire au cinéma. Le film a su digérer presque 40 ans de pop culture tout en questionnant sur le virtuel.
Ready Player one est un véritable coup de cœur au-delà de la nostalgie des années 80, c’est un réel plaisir de voir Steven Spielberg nous émerveiller à nouveau, nous ces spectateurs devenus adultes. Parce que oui on en ressort les yeux plein d’étoiles, il nous offre une aventure moderne entre réalité et monde virtuel. C’est un film avec des clichés certes, mais qui va au bout de son concept.