Devant
le peu d'engagement du gouvernement dans les suites de la perte du
ARA San Juan à la mi-novembre, c'est le père de l'un des sous-mariniers, avocat de
profession, qui a formulé la plainte devant les tribunaux contre le
ministre de la Défense, Oscar Aguad.
Les
griefs invoqués contre le ministre sont particulièrement graves :
manquements aux devoirs de sa charge, abandon de personne, entrave
aggravée à la justice et haute trahison.
A
la suite de la disparition du sous-marin, les pouvoirs publics ont
semblé incapables de fournir des explications aux familles, ne leur
ont guère apporté de soutien, qu'il soit matériel, psychique ou
symbolique, n'ont pas déclaré de deuil national, ni fait mettre les
drapeaux en berne ni organisé la moindre cérémonie d'hommage
national. Les militaires disparus n'ont pas bénéficié de la
moindre citation à la moindre décoration. Il n'y a rien eu. Rien !
En
Argentine, les procédures judiciaires sont très complexes. La
plainte est une chose. D'ici à ce qu'elle ait des effets sur la vie
du ministre concerné, qu'elle provoque une convocation devant un
juge ou qu'elle ait le moindre effet sur sa carrière politique, il
est probable qu'il coulera beaucoup d'eau dans le Río de la Plata.
Pour
en savoir plus :
lire
l'article de Página/12
lire
l'article de La Prensa
lire
l'article de La Nación