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J’ai participé à N’oubliez pas les paroles !

Publié le 03 avril 2018 par Happyswallow @happy_swallow_

Après avoir été poussée par ma mère, je me suis inscrite sur un coup de tête à l’émission N’oubliez pas les paroles. Pour deux raisons, faire plaisir à mes grands-parents qui rêvaient de me voir passer à la TV mais aussi parce que ma maman a eu raison de moi.

N'oubliez pas les paroles

L’inscription

Je n’étais pas une téléspectatrice assidue de cette émission. J’appréciais voir quelques épisodes de temps en temps, lorsque je tombais dessus. Néanmoins, j’étais loin d’être une fidèle, même si je trouvais le concept rigolo, car j’aime bien chanter et que Nagui me semblait plutôt sympa. Trop timide pour téléphoner directement, j’ai été lâche en me contentant de m’inscrire sur le Net en juillet 2017, pensant que cela ne m’emmènerait nulle part. Ainsi, j’aurais tenté l’inscription et, en cas d’échec, j’aurais dit à ma mère « tu vois, j’ai tenté, cela n’a pas fonctionné »… Puis, j’ai fini par oublié cette inscription, me consacrant alors à temps plein à mon mémoire de fin d’études.

Comme vous le savez, je suis partie en Norvège début octobre 2017, et trois jours avant mon retour, je reçois un coup de téléphone de la part d’une casteuse. Elle m’invitait alors, en guise de pré-casting, à chanter un couplet et un refrain d’une chanson de mon choix. J’ai choisi « Je veux du soleil », la première chanson à me venir à l’esprit. Le lendemain, je reçois un nouvel appel favorable et m’invitant à passer un vrai casting sur Grenoble deux semaines plus tard, le 25 octobre. Autant vous dire que si le premier appel s’est fait désirer, tout s’est passé très vite par la suite.

Le casting

Je me rends donc sur Grenoble en espérant être recalée. Pourquoi ? Pour me laisser plus de temps pour réviser ! Je pensais bêtement que mon inscription sur le net passerait entre les mailles du filet, et bien c’était une erreur ! Mais aussi, j’espérais rater ce casting afin de pouvoir repasser à nouveau cette super journée !  Je pensais que la journée serait chargée en stress et, finalement non. Pour les personnes que cela intéresse, le casting se déroule en trois manches dont les deux premières sont éliminatoires. Ce jour-là, 120 personnes étaient attendues (60 par salle), et finalement, seule une petite vingtaine a pu rentrer chez elle avec l’espoir de fouler les planches du plateau TV.

La première étape était sans doute celle que je redoutais le plus. Dans des conditions similaires à celles d’un examen, on nous distribuait des copies avec les textes de 20 chansons classées par ordre chronologique, allant des années 1960 à aujourd’hui, et plus précisément de Brassens à Vianney en ce qui concernant cette session de casting.  » Tous les styles y sont passés. Le total était amené sur 200 points. J’admets m’y être préparée assez approximativement et pensais rentrer bredouille de cette journée dès la première étape. Mais finalement, une moyenne nationale avait été établie et seule les personnes ayant un score inférieur à cette moyenne devaient quitter la pièce. Finalement, rares sont les personnes à ne pas accéder à la seconde étape puisque seules 5 personnes ont été éliminées à ce niveau du casting.

Pour la seconde étape, nous devions chanter le couplet et le refrain d’une chanson connue devant tous les autres candidats. J’avais choisi « Oui je l’adore » que je venais tout juste d’apprendre. L’ambiance était vraiment géniale. Malheureusement, il n’est pas donné à tout le monde de chanter publiquement : j’en ai vu plusieurs se liquéfier lorsque venait leur tour… Et c’est surtout à cette étape que les casteurs font un gros tri puisque parmi les 55 candidats restants dans la pièce, seuls 10 ont été admis à l’étape ultime. Idem pour la deuxième salle. Donc 20 personnes sur 120.

Quant à la dernière étape, je ne savais pas grand chose à son sujet avant de me rendre au casting. C’était sans aucun doute le moment le plus fun de toute mon aventure N’oubliez pas les paroles. A ce moment-là, nous nous retrouvons en tête à tête avec le casteur et une caméra. Parmi une liste d’une trentaine de chansons, il m’a fallu en choisir deux puis trois autres ont été imposées par le casteur. Après une rapide présentation devant la caméra, j’ai chanté les cinq chansons définies. Le casteur nous donne les premières phrases puis à moi d’enchaîner sans paroles sur une bande son. J’avoue avoir été agréablement surprise par mon aisance face à la caméra.

N'oubliez pas les paroles

Le tournage

J’ai obtenu une réponse positive une semaine seulement avant le tournage. Heureusement que ma recherche d’emploi me rend très disponible, car il faut être très réactif. J’ai été convoquée le 5 février à 10h30 aux studios Montjoie. J’ai pu faire la rencontre de tous les autres candidats et de la maestro du jour. Après un rapide briefing, nous avons été envoyés à la coiffure et au maquillage. Mes très longs cheveux ont d’ailleurs fait le bonheur des coiffeurs. Je pense être restée au moins une heure entre leurs mains. Ainsi, j’ai été la dernière arrivée sur le plateau. Si j’étais complètement détendue jusque là, la vision du plateau m’a vraiment impressionnée. Notamment les lettres lumineuses qui devaient faire à peu près ma taille. Mon calme exemplaire a vite laissé place à un stress intense. « Et si j’oubliais les paroles de ma chanson d’entrée ? », « Et si je tombais ? ». A ce stade-là, je me fichais pas mal des paroles à retenir, je ne voulais juste pas me ridiculiser devant une centaine de personnes et, accessoirement, trois millions de téléspectateurs. Heureusement, Anthony, le casteur présent ce jour-là, m’a poussée sur la scène assez rapidement. Pas le temps de réfléchir davantage, j’entends les premières notes de ma chanson d’entrée « Rolling in the deep », et je m’élance (en prenant bien soin d’éviter les marches). Pour les personnes qui s’interrogent, la chanson d’entrée est choisie par la production parmi une liste de cinq chansons proposées par les candidats.

C’est après cette première chanson que les choses sérieuses commencent. Après avoir fait la bise à Nagui et la maestro du jour, on nous présente les thèmes (que j’ai oubliés…). Je ne vais pas détailler mon ressenti de la journée car cet article est suffisamment long. Mais dès la première émission, j’ai réalisé que ma préparation avait été bien trop courte. Les grands maestros s’entraînent largement en amont, parfois même des années, avant leur participation. Moi, je faisais pâle figure avec mes trois mois d’entraînement (entrecoupés par les fêtes de fin d’année). Je me suis retrouvée Maestro un peu par hasard, grâce à la chanson « Laisse tomber les filles » interprétée par France Gall. Mon micro d’argent, je l’ai gardé pendant 7 émissions avant de m’incliner à la huitième face à Franck (qui cartonne actuellement). J’ai tourné ainsi sur un seul et même après-midi, huit émissions d’affilées et empoché 17 000€. N’oubliez pas les paroles, comme tous les autres jeux TV est une émission qui se prépare ! Si vous souhaitez y participer, je ne saurais que trop vous conseiller de ne pas vous inscrire sur un coup de tête comme moi, mais plutôt de bien vous préparer avant la moindre démarche. Je pense qu’un an ou deux d’entraînement devraient faire l’affaire.

N'oubliez pas les paroles

Mon bref ressenti 

Je ne regrette pas d’avoir participé à N’oubliez pas les paroles. C’était une belle aventure qui m’a permis de rencontrer pas mal de personnes. C’était aussi l’occasion de chanter avec un orchestre professionnel et je peux vous dire que de ce côté-là, c’était le pied ! Je suis d’un naturel très sérieux et réservé, mais Nagui et son équipe savent vous mettre à l’aise et vous rendre tout à fait naturel. Bien qu’ayant été très impressionnée par le plateau, au premier abord, j’ai vite oublié mon stress pour exercer ma passion : la musique. Evidemment, le facteur chance rentre en compte. Si je m’estime très heureuse d’avoir eu des chansons que je connaissais pour les deux premières manches de chaque émission, c’était beaucoup moins évident pour la dernière. J’ai vraiment trimé pour gagner mes 17 000€, cela m’a coûté quelques grands moments de solitude. Moments de solitude également quand je me retrouvais avec des chansons compliquées à chanter de par leur tonalité qui n’est clairement pas la mienne. Je pense à la « Java de Broadway » ou « La Dame de Haute-Savoie », ou encore « Seul ». Les tonalités étaient celles d’origines, des tonalités d’hommes. Quant aux retours son, il n’y en avait pas. Je ne m’entendais donc pas toujours chanter. Mais j’avoue que je m’en fichais un peu, les prouesses vocales ne sont pas l’objectif de N’oubliez pas les paroles.  La chose la plus difficile à gérer, en revanche, était la douleur. Oui, car rester autant de temps debout en prenant juste le temps de s’asseoir deux minutes entre les émissions, c’est extrêmement difficile. Pour être honnête, cette douleur est devenue obsessionnelle, elle m’a coûté ma concentration lors des trois dernières émissions. Je pense aussi qu’elle m’a coûté la victoire de ma dernière émission. J’ai malheureusement chuté dès le départ sur une chanson que je connaissais par cœur.

Pour conclure, je dirais que ce n’est pas une expérience facile, loin de là. Il faut être à l’aise devant une caméra, avoir le cran de chanter en public, ne pas se laisser intimider. Et surtout, il faut supporter physiquement. Pour ma part, c’est ce dernier point qui m’a manqué et empêchée d’aller plus loin. Clairement, j’aurais adoré chanter d’autres chansons, car en dehors de toutes ces difficultés, l’expérience est formidable. Vous rêvez de participer à N’oubliez pas les paroles ? Allez-y les yeux fermés 

😉


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