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[Critique] KICKBOXER : L’HÉRITAGE

Par Onrembobine @OnRembobinefr

[Critique] KICKBOXER : L’HÉRITAGE

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Titre original : Kickboxer : Retaliation

Note:

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Origine : États-Unis
Réalisateur : Dimitri Logothetis
Distribution : Alain Moussi, Jean-Claude Van Damme, Christophe Lambert, Hafþór Júlíus Björnsson, Mike Tyson, Ronaldinho Gaúcho, Sara Malakul Lane…
Genre : Action/Suite
Date de sortie : 4 avril 2018 (DTV)

Le Pitch :
Kurt Sloane est emprisonné pour avoir tué le champion Tong Po lors d’un combat particulièrement violent. Seul moyen pour lui de sortir et de retrouver la liberté : affronter le terrifiant Monkut, un homme aussi puissant que brutal à ce jour invaincu…

La Critique de Kickboxer : L’Héritage :

On reprend les mêmes et on recommence : enfin, à peu près les mêmes ! Jean-Claude Van Damme et Alain Moussi sont ainsi de retour dans Kickboxer : L’Héritage, soit la suite de Kickboxer : Vengeance, qui n’était autre que le remake de Kickboxer premier du nom. À noter que ce Kickboxer : L’Héritage n’a rien à voir avec Kickboxer 2 : Le Successeur, un film tombé dans les limbes de l’oubli, réalisé en 1991 par Albert Puyn avec Sasha Mitchell (Cody dans Notre Belle Famille pour les connaisseurs) en lieu et place de Jean-Claude dans le rôle principal…
Ici, nous retrouvons donc le nouveau Kurt Sloane, un homme certes doué pour tabasser son prochain mais doté du charisme d’une endive cuite à la vapeur. La capacité, ou plutôt l’incapacité, d’Alain Moussi à jouer la comédie, n’arrange rien. Musclé, souple et à l’aise dans la baston, le pauvre Moussi est par contre plus proche d’un mannequin de La Redoute, quand il s’agit de jouer la comédie pour relier les bastons entre elles. Il est là, mais c’est tout. Ne comptez pas trop sur lui pour faire des trucs un peu subtils comme communiquer des émotions. Surtout qu’en l’occurrence, et c’était déjà le cas dans le premier volet, Moussi n’est pas aidé par une direction d’acteurs inexistante. Mais c’est un autre problème…

Kickboxer-l'héritage-Moussi

Réunion d’anciens élèves

Bâti sur une histoire aussi basique que complètement à la ramasse, Kickboxer : L’Héritage organise une bien curieuse réunion de personnalités plutôt mal assorties, dont la présence n’est jamais vraiment justifiée, si ce n’est par le désir de mettre en scène des scènes d’action voulue originales mais manque de bol parfois tellement ridicules qu’elle nuisent à la bonne tenue du récit plus qu’à autre chose. Le truc de Ronaldinho par exemple… Une star du foot juste présente pour la frime. Pareil pour les différents champions que l’on croise dans la taule où se déroule le récit. Idem pour Mike Tyson, même si, le concernant, on peut toujours argumenter en sa faveur en avançant que ce n’est pas la première fois qu’il joue dans un film d’action. Ce qui ne veut pas dire que cette fois-ci, il joue bien. Car non, il joue comme Mike Tyson, c’est à dire mal. Mais il frappe bien et au fond, c’est tout ce qu’on lui demande. Pareil pour le grand méchant, Hafþór Júlíus Björnsson, alias Thor, alias l’Homme le plus fort du monde, alias La Montagne dans Game Of Thrones. Lui aussi n’est là que pour la frime. Remplaçant le Tong Po incarné par Dave Bautista dans le premier, il met en avant un physique et uniquement un physique, vu que le réalisateur s’arrange tant bien que mal pour le faire passer pour un champion d’arts-martiaux. Ce qu’il n’est pas dans le vraie vie. Dans la réalité, le mec soulève des trucs super lourds. Et ce n’est pas non plus un acteur né. Mais au fond, inutile de trop s’attarder sur la non-subtilité de son jeu car tout ce qu’on lui demande, encore une fois, c’est de taper fort et d’incarner une menace. Le jeu pur et dur, ici, il est pour Christophe Lambert et pour JCVD. Réunis pour le meilleur et surtout pour le pire, les deux vétérans tentent d’incarner le scénario mais échouent là aussi, ne parvenant qu’à ironiquement souligner l’absurdité parfois très drôle de toute l’entreprise. Lambert qui campe le bad guy en chef. Il nous ressort son fameux rire, manie le sabre sans que la réalisation ne parvienne à nous faire croire qu’il sait ce qu’il fait, et profère des menaces pour la plupart pas vraiment menaçantes. Van Damme lui, reprend le rôle de vieux sage qu’il tenait déjà dans le premier volet. Si ce n’est que cette fois-ci, on ne sait pas trop pourquoi, mais il est aveugle. Un changement pas du tout logique ni même correctement amené que Jean-Claude saisit au vol pour livrer une performance totalement en roue libre, y compris (et surtout a-t-on envie de dire) quand il faut lever la jambe pour tataner du méchant. Mais heureusement qu’il est là Jean-Claude. Heureusement, car il insuffle un peu de fantaisie et un peu de second degré (voulu ou non on ne sait pas trop) à un film au fond surtout valeureux pour ses bastons et uniquement pour ses bastons…

Bourre-pif

Aux manettes, l’inconnu au bataillon Dimitri Logothetis multiplie les mauvais choix, de concert avec un scénario débile (il faut par exemple voir la scène d’intro pour s’en convaincre rapidement) mais sait plus ou moins comment faire pour mettre en valeur le gros point fort d’Alain Moussi et de ses cascadeurs, quand vient le moment de se battre. Kickboxer 2 enfile donc les scènes de bastons. Certaines sont très convaincantes, même si le montage est aux fraises et la mise en scène a au moins le mérite d’éviter d’en faire des tonnes pour rester lisible. À vrai dire, sur ce point précis, il est d’ailleurs préférable que la réalisateur n’en fasse pas trop. Quand il essaye, comme quand il tente le plan-séquence, il se plante et nous gratifie d’une scène trop longue, pas aussi virtuose qu’il semble le penser et pour le moins absurde.
Tout ceci nous conduisant à l’affrontement final, entre Alain Moussi et Thor, alias la Montagne de Game Of Thrones, que l’on déguise donc en expert en kickboxing génétiquement modifié. Un combat brutal et relativement réjouissant compte tenu de tout ce qui a précédé, pour conclure un long-métrage ô combien dispensable mais parcouru de quelques modestes morceaux de bravoure martiaux et de trucs tellement cons qu’ils en deviennent hilarants, comme ces répliques de Jean-Claude, décidément en forme quand il s’agit de pousser le bouchon constamment trop loin, livré à lui même qu’il est dans ce gros bordel tout de même étrangement un peu plus divertissant que le premier volet (pas celui avec Van Damme hein, mais le remake).

En Bref…
Une suite toujours aussi boiteuse, portée par un scénario indigent car incapable de faire exister ses personnages en dehors des bastons. Les bastons en question qui sont par ailleurs tout ce qu’on peut retirer de ce spectacle anecdotique et bien sûr dispensable…

@ Gilles Rolland

Kickboxer-l'héritage-Van-Damme-Moussi
   Crédits photos : Ascot Elite Home Entertainment GmbH


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