Florence Cochet
Editions Dreamland
Mars 2018
316 pages
16,50 euros
Roman Young Adult dès 14 ans
Thèmes : Science-Fiction/ Dystopie/ Anticipation
Quatrième de couverture : L'humanité a failli être décimée lors d'une apocalypse déclenchée par des intelligences artificielles. Trois siècles plus tard, le fléau a été maîtrisé par le gouvernement grâce à un contrôle strict des technologies. C'est dans ce monde que la jeune Lutessa vit paisiblement avec son père qu'elle adore. Jusqu'au jour où il sabote son concours d'entrée à l'Institut des Technologies, brisant son rêve de devenir ingénieure. De quoi veut-il la protéger en l'empêchant de partir étudier à la capitale ? Le pire survient quelques jours après lorsque Lutessa est infectée par de dangereux nanorobots. Emmenée de force dans les laboratoires du gouvernement, Lutessa découvre que les apparences sont souvent trompeuses. Les autorités veulent-elles protéger les citoyens ou, au contraire, les asservir ? Lutessa se retrouve au coeur d'enjeux qui vont la mettre sur les traces de ses origines et de sa mission... Dans la guerre entre l'homme et la machine, elle est la clé de la paix.
Je remercie infiniment l'auteure et les éditions Dreamland pour leur confiance en m'accordant le privilège d'avoir pu découvrir le premier tome de la série dystopique Altérés. J'étais très curieuse de voir ce que donnait ce roman, surtout que le résumé m'a vraiment tenté et que le titre La proie du Dragon m'a fortement intriguée.
La proie du Dragon est un récit de SF, roman d'anticipation particulièrement vif et bien écrit. Le ton est haletant, alerte et intrépide grâce à de nombreux rebondissements et des scènes d'action bien travaillées. On suit avec curiosité le parcours de Lutessa... amatrice et réparatrice d'objets magnétiques et mécaniques en tout genre. Pour l'anniversaire de son père elle répare une boîte à musique qui ne fonctionnait plus à cause des ondes d'impulsion lancées par le gouvernement pour éradiquer toute forme de technologie sur Terre. Sauf que le cadeau ne fait vraiment pas plaisir à son père qui interdit à Lutessa de toucher à la technologie. Lutessa est furieuse et se sent incomprise, elle qui rêve d'intégrer le fameux Centre des Recherches et Institut des technologies. Elle s'entraîne dur pour réussir son concours d'entrée... lequel sera saboté par son propre père qui l'empoisonne... ne laissant pas la moindre chance à Lutessa de comprendre son initiative...
Il sera question de nanorobots, d’intelligences artificielles, de technologies, de ses dangers et notamment du refus de la technologie qui a trouvé le moyen d’infiltrer certains cerveaux humains. Dans un contexte qui fait penser à la Guerre des mondes, du combat entre les hommes et les machines, La proie du Dragon est un roman SF extrêmement bien documenté, aux personnages attachants et aux enjeux quasi héroïques, éclairer les citoyens sur les manipulations mentales. On se doute bien que Lutessa est la clé car elle est infectée mais résiste car elle est dotée de certaines capacités hors normes. On se doute que tout ceci a à voir avec les véritables origines de la jeune fille... un secret bien gardé autour de sa naissance mais au coeur d’enjeux entre le Centre/gouvernement qui veut éradiquer tous les humains infectés et le Conseil dirigé par Le dragon Daath, une IA qui souhaite éclairer les hommes sur les véritables intentions du gouvernement. Mais les bonnes intentions sont souvent trompeuses et tout n'est pas si blanc ou noir.
J’avais parfois l’impression d’être dans une ambiance à la Hunger Games voire même dans Contagion et les romans de Teri Terry avec tous les ingrédients d’un roman d’action et de SF qui maintiennent le lecteur en haleine mais qui s'appuie aussi sur un vocabulaire précis et dense... conférant à l'intrigue un côté vraiment soigné. Un rythme assez captivant donc, servi par une écriture dynamique et efficace, de bonnes idées exploitées avec précision et suspense. Un premier tome comme je les aime, avec beaucoup de potentiel.