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Que faire à Paris cet été? Deuxième partie: Opus 2008, Bartabas à Versailles

Publié le 06 juillet 2008 par Ariane_

bartabas
Bienvenue dans les belles écuries de Versailles, où pendant une heure et demie une petite dizaine d’écuyers et leurs chevaux, font rêver les néophytes tous comme les passionnés d’équitation.

Du spectacle de Bartabas, je n’ai aucune photo ni vidéo à montrer : il est spécifié deux fois qu’il est interdit de photographier ou filmer le spectacle, j’ai respecté ce choix, en m’en remettant à votre imagination, et aux bribes de spectacles équestres que vous avez déjà dû voir quelquefois dans des documentaires sur les écuries de Versailles, ou même de Chantilly, ainsi que dans les journaux télévisés.
L’atmosphère du spectacle oscille entre rêve et splendeur.
Splendeur humble, car si je devais vous décrire ce spectacle en un mot, le premier qui me vient est l’humilité.
Pendant qu’une voix off retrace l’histoire d’amour entre l’homme et le cheval, tout en proposant de réfléchir à ce lien, de s’interroger sur la façon dont nous percevons et communiquons avec ces animaux.
La musique classique prend souvent le relais, notamment lors de magnifiques carrousels (mon préféré étant celui qui mêlait au carrousel le combat à l’épée), pendant certaines phases du travail à pied et durant le magnifique numéro de mise en liberté de quatre chevaux sauvages. Roulades, mordillages, jeu, lutte, même, peut-être, tout ceci dans une légèreté aérienne, hors du temps, lente, toujours équilibrée.
Un peu difficile, sans doute, de dire que ce numéro là était mon préféré, pourtant c’est bien le cas, et il fait tout autant honneur aux écuyers qui sont là, sur la piste, chacun dans un coin, et qui, en se postant au milieu du manège, tout en faisant tourner leurs robes, mettent les chevaux en galop sans les approcher.
Quelques passages à terre introduisent aux techniques du tir à l’arc ou du duel à l’épée : une assez bonne idée, même si, je l’avoue, j’attendais à chaque fois avec impatience la venue des chevaux. En tout cas, Bartabas nous donne un message : l’écuyer est un sportif complet qui tire à l’arc, pratique l’escrime, et même le chant !
Mention spéciale au beau cheval noir, aussi, qui a exécuté une cabriole, de nombreux piaffés, ou encore des changements de pied au galop à chaque foulée : le chevaux dansent, voilà qui est prouvé, mais quand danseront-ils avec nous, milliers de cavaliers qui les écoutons, mais sans doute pas assez…
A la fin du spectacle, il est possible de visiter les écuries, magnifiques, tout en découvrant de plus près les chevaux du spectacle. La plupart ont au moins dix ans ; c’est à dire plusieurs années de dressage pour pouvoir par exemple se produire en carrousel tout en effectuant les figures demandées en restant concentré.
Une jeune femme a répondu à toutes nos questions : les chevaux sont-ils des hongres, des étalons, des juments ? Le numéro en liberté est-il préparé ou est-ce une improvisation presque totale des chevaux ? A la première question, j’avais déjà une petite idée de la réponse : les juments sont assez lunatiques, il me semblait peu judicieux de les faire se produire dans un cadre où la prestation doit être toujours parfaite, quant aux hongres, généralement, ils peuvent avoir un peu moins de panache. Il s’agit donc en majorité d’étalons, hormis les quatre chevaux du numéro en liberté, et une race de chevaux sud-américains qui a dû être castrée pour arriver en France.
Les chevaux les plus utilisés sont bien sûr les chevaux espagnols, et plus particulièrement les lusitaniens.
Quant aux chevaux du numéro en liberté, ce sont des chevaux sauvages. Seul les tours de galop reviennent à chaque spectacle. Le reste du numéro vient des envies de ces quatre chevaux, qui, avec leur prestance dans le cabré, ou les déplacements de hanche, nous rappellent que presque toutes ces figures aux noms barbares sont naturelles, le dressage n’étant que la reproduction de ces mouvements avec un cavalier qui choisit l’endroit et le moment de la figure.

Pour information, le spectacle se joue le samedi soir et le dimanche après midi. Les places coûtent de 16 à 25 euros.
Et Versailles, vraiment, n'est pas loin de Paris !


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