La gamme SanCor, dont son "Porsalut" en argentin dans le textes,
ses yaourts, ses crèmes à tartiner, son beurre et ses briques de lait
Il s'agit d'un accord que les dirigeants de la coopérative ont négocié avec le repreneur et présenté au tribunal de commerce, qui l'a enregistré, après la constatation d'une situation de cessation de paiement ou d'endettement tel que SanCor aurait pu disparaître corps et bien, avec ses marques, ses produits, son savoir-faire, son capital de popularité sur le marché argentin où ses yaourts, ses fromages, son lait, son dulce de leche sont très appréciés. On les trouve dans toutes les surfaces, grandes et petites, partout dans le pays, à côté des produits de sa concurrente, La Serenísima. L'assemblée générale des coopérateurs a voté l'acceptation de ce plan qui laisse les manettes à Adecoagro et qui change complètement la physionomie de l'actionnariat.
![Sancor reprise par le grand capital agraire [Actu] Sancor reprise par le grand capital agraire [Actu]](https://media.paperblog.fr/i/865/8655086/sancor-reprise-grand-capital-agraire-actu-L-pRuJwo.jpeg)
C'est donc un modèle de gestion alternatif qui subit un gros revers dans un pays où le secteur agraire est traditionnellement dominé par de très gros et très puissants producteurs, qui ne traitent pas toujours leurs salariés permanents, ni leurs saisonniers ni leurs fournisseurs avec a considération qui leur est due. Les consommateurs non plus, au reste. La transparence n'est pas toujours au rendez-vous, loin de là. C'est donc aussi un patrimoine industriel qui risque de disparaître.
SanCor, c'est 300 000 hectares de terre en Argentine et un chiffre d'affaires de 500 millions de dollars par an. Adecoagro cherchait à racheter l'entreprise depuis plusieurs années. La coopérative restera actionnaire à 10% de son capital. Elle cède 90% des actions collectives.
Depuis 35 mois, les producteurs de SanCor livraient leur lait à la coopérative sans pouvoir se le faire payer. Adecoagro devrait injecter 100 millions de dollars immédiatement dans l'affaire pour effacer 60% de l'ardoise et a promis aux producteurs de leur payer le lait qu'ils livreraient aux usines qu'il reprend. Plus de 2 100 créanciers (producteurs-coopérateurs et fournisseurs hors coopérative) ont accepté le plan.
Pour aller plus loin : lire l'article de Página/12, très favorable au modèle coopératif lire l'article de La Nación lire l'article de Ambito, le quotidien financier ultra-libéral. Vous pouvez aussi aller visiter le site Internet de la coopérative tant qu'il est encore sous sa forme traditionnel (il est plus que probable qu'il va très vite se faire relooker).