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Le Top Des Lecteurs – #5 Walter Skinner

Par Losttheater
The Broken Circle Breakdown réalisé par Felix Van Groeningen

The Lost Movie Theater est né d’une envie de partager nos avis et vos avis sur les films et les séries tv. C’est pour cette raison que le site possède aussi une place pour vous qui nous lisez avec le Top des Lecteurs. Alors si l’envie vous démange, envoyez-nous vos tops des meilleurs films et séries tv. Ceux qui vous ont percutés, troublés, bouleversés en nous donnant quelques lignes sur chacun d’entre eux. Vous pouvez nous envoyer vos tops à cette adresse ou en nous contactant via la page facebook. Aujourd’hui, c’est Walter Skinner qui nous présente son top.

The Broken Circle Breakdown réalisé par Felix Van Groeningen

The Broken Circle Breakdown (2012), Felix Van Groeningen ou “le film à ne pas montrer aux couples d’amis qui viennent d’avoir un enfant”

Ce n’est pas qu’un drame familial, c’est un tire-larmes puissance 10 sur l’échelle Oliver/Jennifer. A bien y regarder, à mieux y écouter, ce métrage simplifie notre rapport à l’émotion. Plus ça avance et plus c’est dur, et tu sais, tu sens, tu comprends, tout te dit que rien n’ira bien ; c’est beau de partout, inexorable et fin. L’histoire d’amour des deux personnages principaux est sublimée par ce bluegrass tatoué, ces cœurs peints sur ces peaux qui laissent les palpitants à l’air libre, le vent qui secoue, à la vie à la mort. Le nôtre de cœur joue au yoyo, ventricule gauche pour les larmes et droit pour les sourires à nous décrocher la machoire.

Incendies réalisé par Denis Villeneuve

Incendies (2011), Denis Villeneuve ou “ce que vous avez ressenti à la fin de Usual Suspects quand l’inspecteur Kujan regarde le tableau d’affichage, vous le multipliez par 3, ça vous donne ce que provoque la fin d’Incendies”

Les tragédies antiques peuvent avoir l’odeur du cèdre. Ce n’est peut-être pas le long-métrage le plus connu de Denis Villeneuve, qui s’est fait connaître et reconnaître depuis, mais c’est certainement le plus intense. Paul Claudel définit la tragédie comme “ce long cri devant une tombe mal fermée”. En donnant pour cadre à son histoire tragique la guerre du Liban, le réalisateur, adaptant ici une pièce de Wajdi Mouawad, modernise considérablement et ancre dans la réalité son propos. A la recherche du passé de leur mère, deux jeunes Canadiens vont plonger dans la noirceur, et dans la construction de celle-ci. Ce film interroge le monstrueux, et la violence. A l’heure où certains sont capables de dire “expliquer c’est excuser”, il est urgent de voir cette œuvre.

Les Fils de l'Homme réalisé par Alfonso Cuarón

Les Fils de l’Homme (2006), Alfonso Cuarón ou “ouais, ce demain pourrait arriver, ouais”

Il y a dans cette science-fiction les prédictions contenues également dans une série plus récente, The Handmaid’s Tale, adaptée du roman du même nom de Margaret Atwood. Demain semble dangereusement là parfois. Le regard de Clive Owen est le nôtre, conservant encore par moments l’humanité nécessaire pour être sidéré. Dans ce monde qui n’enfante plus, on suit une forme d’espoir au rythme d’une caméra au plus près de l’action, on suit le document d’un monde connecté à cette peur de faire des enfants dan un monde qui ne les mérite pas. C’est la force de la science-fiction que de pouvoir créer de nouvelles règles, mais elle le fait en commentant la réalité, en soulignant les grandes lignes qui conduisent l’humanité, comme dans Fondation d’Isaac Asimov.

Away We Go réalisé par Sam Mendes

Away We Go (2009), Sam Mendes ou “je veux la même histoire”

Un film pas con, qui donne envie d’aimer et d’être aimé, drôle. Dans son projet il ne manque rien à ce film. Tout est bon, un casting de visages connus (l’attachée de presse mythique de la Maison Blanche, Allison Janney) ou moins, une durée d’une heure et trente-huit minutes (un gage de qualité, un film mauvais et qui plus est long devenant un film TRES mauvais) jusqu’à la bande son d’Alexi Murdoch. C’est d’un certain côté le romantisme au fil de l’eau, de la route, un road-movie dans lequel le seul sentiment est agréable, les seules sensations positives. Et un film qui réussit cela tout en racontant de fort belle manière son histoire est forcément un grand film.

Panique au village réalisé par  Vincent Patar et Stéphane Aubier

Panique au village (2007), Vincent Patar et Stéphane Aubier ou “mais bordel comment ils font?!?”

Ce film d’animation belge est une merveille. L’humour est omniprésent, de tous les instants et de toutes les trouvailles visuelles bien sûr, portées également par un doublage à l’avenant (avec notamment la participation de Benoit Poelvoorde). Pic Pic André des mêmes auteurs est également un régal. Ce sont presque des manifestes pour un cinéma d’animation moins monopolisé et plus vivant, plus surprenant, plus totalement fou et jouissif.

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