Des notes de guitares. « Préliminaires » : Forever ? … Never.
Noël Matteï ne sort pas de nulle part, loin de là. Il fit tout d’abord partie du groupe Madinkà, dont il était chanteur et auteur des paroles, pendant un peu plus de dix ans. En 2015, il écrivit même la majorité des textes de Dominik Nicolas pour son album La Beauté De L’Idée.
En parallèle, il a écrit et publié deux romans, Plus Bisensuel Que Sexuel (avec une citation lue en introduction de « Un peu mentir ») et Les Amours Anormales (cité également en toute fin d’album sur la conclusion « L’écho d’un lien enfui »). Pour ce dernier roman, sachez qu’il a justement enregistré une version audiobook (Emmanuelle Monet, Patrick Giordano et Nirox l’accompagnent à la lecture), et qu’elle est à peine sortie il y a un petit mois. Double actualité donc, pour un Noël Matteï qui paraît presque touche-à-tout !
Avant ce premier album, deux EPs lui avaient permis de se faire remarquer, en particulier grâce à la chanson « Lesbian boy ». Information importante : l’album a été mixé pour être écouté fort, avec des basses optimisés et au casque…
Le premier single fut « H.E.L.P », et c’est également le seul morceau qu’il n’a pas composé, le duo Lux For The Monsters ayant co-écrit les paroles et composé la musique de cet hymne électro-pop, au sein d’un album davantage pop-rock aux touches électro comme c’est de suite la cas sur « Tu ne m’aimes pas de trop m’aimer ».
Personnellement, je craque pour des chansons comme « Promets-moi » et « À bout pas au bout » (en duo avec Emmanuelle Monet… si, souvenez-vous de Manu du groupe nantais Dolly !), lesquelles, en plus de se succéder, forment deux panneaux d’un même diptyque. Deux chansons tout simplement splendides, qui à elles seules justifieraient l’écoute de l’album !
Plus loin, « Vol de nuit » joue au labyrinthe, avec ses arrangements subtiles – piano et guitare se répondant tel un dialogue musical. « L’été 80 » propose un joli interlude au piano, et « XX/XY » me rappelle inlassablement Indochine sur le refrain (« Pourquoi ne parvient-on pas à ne devenir qu’un ? »).
La chanson finale « Dans longtemps » est presque aussi douce qu’une berceuse, la véritable conclusion « L’écho d’un lien enfui » venant nous sortir d’un calme de surface avec un troublant « Putain que c’est beau ».
L’Écho Des Liens Enfuis s’écoute comme il se lirait. De préférence seul, le soir, nous laissant réfléchir au fil de l’écoute. À l’instar de la photographie, le livret est à ce propos très bien fait aussi.
(in heepro.wordpress.com, le 26/04/2018)
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