L'insatisfaite : Le vent ? Quelle horreur ! Il fait des nœuds dans les cheveux, pique le visage et fait pleurer les yeux. Impossible de tenir debout, de sortir au coin d'une rue sans se faire bousculer. Si on veut se parler, on est obligé de crier.
La sportive : Le vent ? Une aubaine ! Il s'engouffre dans ma voile, me fait sauter les vagues et me pousse à contre courant. Quand je suis dans le vent, l'adrénaline au top, j'ai envie de crier !
La philosophe : Le vent ? Un antidépresseur ! Il lave la tête, nettoie les idées et fait tout oublier. Marcher au vent, rien de tel pour se ressourcer, se régénérer. Il déverrouille les angoisses et leur permet de s'exprimer. Ses peurs et ses noirceurs, c'est dans le vent qu'il faut les crier.
La blogueuse : Le vent ? En Vendée, il faut aller au Puits d'Enfer (près des Sables d'Olonne) ou bien sur la jetée de Port Bourgenay, quand la marée est haute, que les vagues sont si fortes qu'elles passent par dessus et que le vent envoie des embruns sur les passants en mode douche gratuite. A marée basse, c'est sur les plages qu'il faut aller, pour marcher et tester sa résistance. Attention, cependant, aux porteurs de lentilles qui risquent de recevoir des grains de sable dans les yeux. Il a beau être extrêmement fin (en été, c'est divin), ce n'est pas forcément une sensation agréable de se prendre une escarbille dans les mirettes...
La poétesse : Le vent ? Séduisant ennemi.