Magazine Cinéma

Critique: Senses

Par Cinedingue @cinedingue

Critique: Senses

Titre original ハッピーアワーHappī Awā

Réalisation Ryūsuke Hamaguchi

Scénario Ryūsuke Hamaguchi
Tadashi Nohara
Tomoyuki Takahashi

Pays d’origine

Drapeau du Japon
 Japon

Genre drame

Durée 317 minutes

Sortie Partie 1 et 2: 2 mai 2018

Partie 3 et 4: 9 mai 2018

Partie 5: 16 mai 2018

A Kobe, au Japon, quatre femmes partagent une amitié sans faille. Du moins le croient-elles : quand l’une d’elles disparaît du jour au lendemain, l’équilibre du groupe vacille. Chacune ouvre alors les yeux sur sa propre vie et comprend qu’il est temps d’écouter ses émotions et celles des autres…

Plutôt que de sortir le nouveau film de Hamagushi en une seule fois, le distributeur a choisi de le diviser en trois. Les 5h17 sortent donc en salle de cette façon: les deux parties les plus longues, le 2 mai; les deux suivantes, le 9 mai puis la dernière le 16 mai. L’argument « première série cinéma » est plus publicitaire qu’autre chose. Chaque partie correspond à un sens: « entendre », « sentir », « voir », « toucher » et « goûter ». Ce très long film nous plonge dans l’amitié entre 4 femmes proches de la quarantaine ayant comme point commun une vie sentimentale plutôt compliquée. L’une est divorcée, une seconde cherche à divorcer après avoir trompé son mari, une autre voit sa vie de couple passer après le travail et la dernière, femme au foyer, semble invisible aux yeux de son mari. La disparition subite de l’une d’entre elles va servir de détonateur à une prise de conscience de l’ensemble du groupe. Cette disparition, contrairement à « Shokuzai » auquel le film fait évidemment penser, n’est pas ici prétexte à un quelconque suspense, a uniquement pour but de faire prendre conscience aux jeunes femmes de l’utilité de vivre tout simplement. Faire appel à ses sens, notamment écouter les autres et soi-même. Ces 5 h 17 permettent au cinéaste de prendre son temps, étirant à l’infini ses scènes,  à la manière d’un Kechiche au pays du Soleil Levant ( les 4 actrices sont d’ailleurs des amatrices), sans les éclats de voix! Hamagushi reste dans la retenue la plus totale, comme avec cette lecture d’une auteure sur un ton monocorde qui dure près d’une demi-heure, le genre de scènes qui en découragera plus d’un. Pourtant, si l’on tient le coup, « Senses » est une expérience envoûtante, passionnante, posant de multiples questions sur la vie et le couple et qui réserve même quelques très belles images de Cinéma!

4.5

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