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Kali Uchis ‘ Isolation

Publié le 17 mai 2018 par Heepro Music @heepro

Kali Uchis ‘ IsolationJ’avais connu la chanteuse Kali Uchis l’an dernier. Tout d’abord, je l’avais découverte en duo avec Juanes, sur le dernier album du Colombien, le grandiose Mis Planes Son Amarte. Ensuite, c’était sur Humanz de Gorillaz que j’avais pu me rendre compte, déjà, que la New-yorkaise d’origine colombienne était une voix à suivre, et quand bien même le dernier album du groupe de Damon Albarn reste une déception pour moi, il n’est pas étonnant que ce dernier l’ait repérée très tôt.

En effet, son album Isolation, publié il y a peu, n’est que le second de la jeune artiste, alors même qu’elle semble déjà avoir toute la reconnaissance d’une artiste confirmée. D’où provient dès lors ce si grand enthousiasme qui lui tourne autour depuis quelques mois seulement ?

L’introduction avec « Body language » nous fait effectivement descendre du nord vers le sud du continent américain, mais les ambiances sont davantage brésiliennes que chacun aura voulu le deviner. Un premier pied-de-nez ? D’autant plus s’agissant du morceau d’ouverture d’un album intitulé… Isolation.

« Miami », le second titre évoque quant à lui exactement ce à quoi l’auditeur s’attendait : une référence évidente aux États-Unis hispaniques, ici avec LA ville qui symbolise plus que nulle autre la proximité – culturelle ou géographique – entre l’Amérique anglo-saxonne et l’Amérique hispanophone.Ensuite, avec des chansons telles « Just a stranger » ou, plus loin, « Dead to me », on ne pourra que se rendre à l’évidence : Kali Uchis est d’abord une artiste made in u.s.a. !

Avec une saveur tout aussi chaleureuse mais une voix plus légère, « Flight 22 » me rappellerait presque la grande Amy Winehouse, qui aurait pu être la grande sœur de Kali. En fin d’album, la chanson « Like a fool » semblerait même presque à un hommage à la chanteuse anglaise…Le duo avec Jorja Smith, « Tyrant », propose des sonorités assez caribéennes, mais maîtrisées.

Le premier et unique titre en espagnol, « Nuestro planeta », est résolument le morceau le plus résolument colombien, et il fait un bien fou !

Bien sûr, il fallait bien que l’une des énormes références dont je vous parlais en introduction soit présent à son tour sur l’album de Kali. Si je peux regretter l’absence – étonnante, avouons-le – de Juanes, Damon Albarn y va de sa participation sur un « In my dreams » qui entrerait parfaitement sur Humanz !

Pour leur part, les interludes « Got to get up » et « Coming home » irait comme deux gants sur un album du bassiste californien Thundercat… Drôle de hasard, sachant que ce dernier est effectivement présent mais sur le tout premier titre.

Le quinzième et dernier titre, « Killer », clôt Isolation sur des notes très cinématiques. Mentionnons les production de Tyler, The Creator et de BadBadNotGood, qui étaient déjà de la partie sur l’EP de Kali de 2015.

Une artiste à découvrir, à suivre, et qui risque de faire parler de plus en plus d’elle dans les années à venir. Quant à Juanes, je pressens déjà une petite surprise à venir d’eux deux dans les prochains mois…

(in heepro.wordpress.com, le 17/05/2018)

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