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(Anthologie permanente) Marie-louise Chapelle, "Tu (maniériste)"

Par Florence Trocmé


Marie-louise Chapelle  tu (maniériste)Marie-louise Chapelle a publié Tu (maniériste) chez Eric Pesty Editeur en janvier 2018.
Poezibao publie aussi ce même jour une note de lecture signée Françoise de Laroque.
À la manière des contes, devant lui tendu, rétif aux doctrines, et ce désir emportait, vérifiait les sensations, le cœur bat et serrait et tournait et tapait, qui noue   Comme pas à l’image, au moment décidé, je suis paire et belle   C’est un change, et c’était imposé par la voix et la main, pourrait surtout être fait exprès, le suspens étant grave et la fin retardée   De quoi ? vous demandez-vous   Leur  entente  complète   Hejinian  était  secrète  dès  les  premiers  mots   Gesualdo a cinq voix   Vous ne verrez pas plus grand amour
Étant donné les hommes, à lui compris, pareils dans la solitude, et ce principe demeurait, fixait les actes, le chagrin existe et compliquait et ajoutait et relevait, qui apprend   Là non dans ce monde, dans un lieu fermé, je suis ni fidèle ni fausse   C’est une passion, et c’était dit sans animosité ou pudeur, pourrait bien être jugé digne, la vie étant courte et l’espoir vain   Pour qui ? vous vous demandez   Leur profit entier   Hejinian  était  secrète  dès  les  premiers vers    Gesualdo sa vie dure   Vous ne verrez pas plus grand désastre
(...)
Seul à seul et préparatoire acceptera tantôt l’un et tantôt l’autre et a parfois été très généreux, noble, et également préoccupé, un air longuement, un sens de l’histoire, et surtout elle répondait, d’un vœu
c’est encore appris dans les écoles
la sensation première est profonde et longuement promise
qui voudrait être prudent dans une phrase
nous sommes diversement émus et diversement entendus
il doit y avoir plus d’une image tournée
de chaque poème en vers
Tu manières la forme entière   Ce serait odieux que tout poème emprunte, annonce, révère   Un livre n’est pas musical et simplifie, plus précisément encore, au commencement   Un livre n’est pas vouloir l’avènement   On peut néanmoins toujours dire et le regard, fixant constamment, saisissant rapidement, les souvenirs relevés, pour sentir et les mesurer   Tu es physique, soumis à la loi   Tu es remarquable pour la loi du genre   La familiarité neuve secoue, est  embarrassante,  y  compris  une  volonté de chance

(...)
Brutal est décidément indemne vivant   Je me sens plus clairement docile   Le fusil est à deux coups, un seul pour deux, tout en un, et comme deux, et assurément par eux, il peut y avoir échecs complets mais pas fuite   Un tel renouvellement et retournement opèrent dans un état intermédiaire   Supposant la nécessité des deux, en dehors des choix personnels, la fermeté du geste a ce rendu romanesque parfait
« L’état d’esprit commun aux amoureux, les occasions présentées par les danses durant les fêtes, le même désir de jouir de leur beauté réciproque par de longs regards étaient autant de petit bois pour alimenter le feu qui embrasait leur poitrine. Les premiers messagers de leur désir furent leurs yeux qui, avec la langue, au cœur de l’amour, trahissaient leur flamme. Des regards, ils passèrent aux missives, données et reçues par des serviteurs fidèles, dans lesquelles ils se conviaient sur le champ de l’amour à un doux combat » etc.
Marie-louise Chapelle : Tu (maniériste), Eric Pesty Editeur 2018, 48 p., 12€ - sur le site de l'éditeur


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