Mouvements de ruches et de pierres
Éclairez-nous, un violon gît sur l’herbe
La douce flaque est culbutée
Par le soleil son ami
Pensées, violettes,
Attendez je recommence
Le sol majeur s’accroche aux branches
Ah qu’il est sali mon paradis !
Le temps passe à sa manière
Longtemps le temps fut la pilule et le verre d’eau.
Un beau jour une fée l’attacha au soleil,
Les fleurs pleurèrent, le soleil couche ses parfums
Et le ciel débauche les groseilles désormais sans âges
Je vis pour que la nuit
Baratte ses larmes, pour la vie,
Poussière d’étoile, anthologie des nuits nouvelles.
18 novembre 1946.
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Jean-Pierre Duprey (1930-1959) – Derrière son double (Poésie/Gallimard, 1999)