Les secondes, pas à pas inaccessibles –
Les minutes se pressaient, toujours trop longues –
Les heures, l’une après l’autre mal aimées –
L’an neuf, en allé sans remplir les vœux –
Le jour accompli, le cœur tourne encore –
Le sommeil, au matin miroir interdit –
L’instant n’a pas lui où nous aurions pu –
Notre vie, infranchissable, recluse –
***
André Frénaud (1907-1993) – Il n’y a pas de paradis (Gallimard, 1962)