Depuis l'automne, on sait qu'une usine à manipulateurs du net, engagée régulièrement au Kremlin, et basée à St-Petersbourg, a acheté pour au moins 100 000$ de publicités à saveur électorale dans la campagne présidentielle aux États-Unis.
On a déterminé qu'au moins 120 000 personnes ont pu être influencées par de fausses pages/nouvelles sur Facebook ou Instagram.
C'est ce qui a été dévoilé jeudi dernier.
Ce sont les fruits que l'on cueille, petit à petit de l'enquête de Robert Mueller.
Au début de la campagne de désinformation, on a visé les communautés. Les groupes LGBT, les communautés de noirs, les patriotes des États-Unis, les musulmans, les admirateurs des États sudistes pendant la guerre de Sécession, les fraternités universitaires et ainsi de suite. On a pu voir que les cibles étaients des gens entre 18 et 51 ans, donc de massifs voteurs, vivant aux États-Unis, et grands consommateurs de réseaux sociaux.
De faux vidéos, de fausses nouvelles ont surgit sur Instagram ou sur Facebook aussi tôt que 2015.
Un an avant les élections, ceci permettait de mettre la table pour le grand rot du 8 novembre 2016.
Ensuite, une fois les liens partagés et surpartagés, il fallait consolider la mobilisation. Il fallait passer du cyberespace à la rue.
On a alors coordonné des manifestations, aux États-Unis, visant principalement les communautés noires, celles qui avaient voté pour Obama simplement parce qu'il était noir. Plusieurs manifestations, organisées discrètement par les Russes n'ont pas cherché simplement à influencer les politiciens, mais plusieurs vigiles, pour des noirs tués par la police ou emprisonnés à tort, ce qui ne manque pas aux États-Unis, avaient des Russes comme coordonateurs en arrière-plan.
On usurpait des réelles injustices pour solidifier l'emprise de ces communautés virtuelles sur de vraies communautés ayant un impact sociétaire dans la vie courante.
On cherchait alors autant à encourager à voter qu'à décourager de le faire. On marmitait la foule. En août 2016, on lançait une pétition afin de destituer Hillary Clinton de l'investiture démocrate à quelques mois du résultat fatal. On présentait des pages souhaitant Bernie Sanders comme président.Et mettait même l'exacte même pub POUR Bernie Sanders, et POUR Donald Trump. Ne changeant que la photo et le nom que l'on voulait comme président.
On a même continué de décourager les noirs à tout simplement voter, après les résultats catastrophiques de novembre 2016. Durant cette même période, on a aussi visé les communautés mexicaines et autochtones des États-Unis.
Est-ce que ça a réellement fonctionné? on ne le saura jamais. Mais ce que l'on sait assurément, c'est que l'usine à trolls de St-Pétersbourg a tenté de semer le chaos comme on tente de dire n'importe quoi dans un échange verbal afin d'en faire dérailler le sens.
Et on ne sait pas encore si Donald avait la toque de cuisinier. Mueller enquête.
On sait que Facebook a coulé une bonne partie des États-Unis. En achetant mollement des pubs dont le contenu n'était pas vraiment été vérifié. Certaines contiennent des fautes russophones qui frôlaient la satire. Mais ce ne sont pas les utilisateurs du net qui les auraient nécessairement relevées.
Les trolls ont misé sur nos envies de nous indigner quotidiennement, et comme une rivière les gens ont déversé la vallée de l'ignorance jusqu'à la mer du diffus.
Depuis, l'ignorance règne.
Et Vlad rit beaucoup plus qu'avant.