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Relaxe pour une présidente d’association jugée pour diffamation

Publié le 29 novembre 1999 par Erwan Pianezza

CRETEIL, 4 juil 2008 (AFP). Véronique Lapidès, 47 ans, présidente d’une association créée après la découverte de plusieurs cas de cancers infantiles dans un quartier de Vincennes, poursuivie pour diffamation par le maire de la ville a été relaxée vendredi par le tribunal de grande instance de Créteil.

“Notre alerte était utile, c’est rassurant. C’est un appel à l’aide avant tout et on doit pouvoir s’exprimer en matière sanitaire et alerter les autorités”, a déclaré Mme Lapidès, à l’issue du jugement.

“Nous continuons à demander la dépollution du site pour être en sécurité dans ce quartier”, a-t-elle ajouté.

Cette femme de 47 ans était poursuivie pour “allégations ou imputations d’un fait portant atteinte à l’honneur ou à la considération” d’un citoyen détenteur d’un mandat public après une plainte déposée en juillet 2006 par Laurent Lafon, maire (NC) de Vincennes (Val-de-Marne).

La plainte visait un tract diffusé par Mme Lapidès le mettant en cause dans le dossier d’un ancien site industriel Kodak, à l’origine d’une pollution de la nappe phréatique en produits cancérigènes.

“Monsieur le maire de Vincennes, cessez de mettre en danger la santé et la vie de vos administrés”, disait le tract, qui appelait à une dépollution de la nappe phréatique.

Après le départ de Kodak en 1986, une école, des immeubles de logements et de bureaux ont été construits sur l’ex-site industriel. La découverte de plusieurs cas de cancers d’enfants du quartier à la fin des années 1990 a débouché sur la mise en place d’un comité scientifique qui a conclu en novembre 2003 à l’absence de cause à effet entre la pollution et la maladie.

Cela, a souligné un toxicologue à l’audience du 6 juin, faute de disposer “de données suffisamment significatives”.

L’avocat de la prévenue, Me Jean-Paul Teissonnière, a reconnu une “maladresse dans la rédaction”, une “confusion” dans les prérogatives du maire et “une interpellation vigoureuse”, en plaidant la bonne foi.

Une peine d’amende avec sursis avait été requise par le procureur.


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