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[Critique série] THE GOOD PLACE – Saison 2

Par Onrembobine @OnRembobinefr
[Critique série] THE GOOD PLACE – Saison 2

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Titre original : The Good Place

Note:

★
★
★
★
½

Origine : États-Unis
Créateur : Michael Schur
Réalisateurs : Drew Goddard, Beth McCarthy-Miller, Josh Siegal, Dylan Morgan, Morgan Sackett, Tucker Gates, Trent O’Donnell, Jude Weng, Dean Holland, Linda Mendoza, Julie Anne Robinson, Alan Yang, Megan Amram, Joe Mande, Michael Schur.
Distribution : Kristen Bell, Ted Danson, Jameela Jamil, William Jackson Harper, Manny Jacinto, D’Arcy Carden, Adam Scott, Tiya Sircar.
Genre : Comédie/Fantastique
Nombre d’épisodes : 13
Diffusion en France : Netflix

Le Pitch :
Eleanor se réveille au Bon Endroit, sans se rendre compte que Michael vient de lui effacer la mémoire. Ayant oublié tout ce qui s’est passé précédemment, tout comme ses amis Chidi, Jason et Tahani, la jeune femme trouve néanmoins le mot qu’elle s’était laissé, prévoyant ainsi un mauvais coup du propriétaire des lieux. C’est alors qu’elle commence à s’apercevoir que les choses sont peut-être différentes de ce qu’on cherche à lui faire croire…

La Critique de la saison 2 de The Good Place :

Série comique pas vraiment comme les autres car rattachée d’une façon totalement inattendue à l’existentialisme, The Good Place a véritablement mis une saison pour se révéler dans toute sa grandeur. Une saison pour poser le décors, les personnages et des enjeux en perpétuel mouvement, mais aussi pour faire valoir une ambition parfaitement maîtrisée. Car si le premier acte était bon, aussi drôle que pertinent et original, le deuxième est carrément excellent et de plus incroyablement audacieux dans ses thématiques toujours plus poussées et sa faculté à se réinventer quasiment à chaque épisode…

The-Good-Place-Saison2

La vie dans la mort

The Good Place a tenté le tout pour le tout à la fin de la saison 2 en bouleversant totalement sa dynamique pour opérer un virage scénaristique totalement imprévisible. Le tout sans se détacher de cette propension à maîtriser tous les tenants et les aboutissants de son histoire, qui, d’un coup d’un seul, a pris une nouvelle dimension. Là où d’autres shows se contentent de toujours exploiter leur postulat en introduisant de nouveaux personnages, parfois sans grande originalité ni prise de risque, The Good Place a vu les choses en grand. Sans que cela ne paraisse opportuniste ou même maladroit. Ce qui fait au final toute la différence. Cette saison 2 va donc très vite. Chaque épisode étant l’occasion pour les scénaristes de se poser différents défis, qu’ils se payent le luxe de relever avec une flamboyance elle aussi constamment renouvelée. Le plus beau étant que ce brusque virage leur donne en plus la possibilité d’explorer des pistes philosophiques inédites. The Good Place, qui se permettait déjà de citer Kant et compagnie au cours de joutes verbales étonnamment profondes pour une série produite par un grand groupe (ici NBC), continue dans cette voie mais pousse toujours le bouchon un peu plus loin. Notamment quand Michael, le grand ordonnateur de cette vie après la mort au centre du récit, qui opère ici une rédemption aux multiples implications.

Question d’éthique

The Good Place continue donc de parler d’éthique entre deux gags très drôles, alors que les personnages ne cessent de se s’interroger au sujet de leur place, de la conséquence de leurs actions et du sens de cette vie après la mort. Portée par un groupe de réalisateurs au diapason, la série sait accorder ses violons et se montrer tout aussi aventureuse au niveau de la forme qu’au niveau du fond. Propulsé par une énergie folle, bien aidé par des acteurs toujours impeccables, à commencer par le génial duo de tête composé de la fabuleuse Kristen Bell et de l’impérial Ted Danson, le show fait mouche grâce à son incroyable ambition inhérente à ce formidable esprit aventureux. Difficile de savoir où The Good Place va nous mener car ici encore plus que précédemment, la série fait des zigzags constants, tordant le coup aux clichés et se montrant sans cesse plus savoureuse et jubilatoire.
Et c’est donc grâce à son intelligence certes revendiquée mais jamais jetée à la face du spectateur que The Good Place gagne ses gallons. Elle tente des choses, réussit à se montrer drôle, inventive, parfois émouvante, encourage l’empathie et la réflexion. The Good Place qui, à l’arrivée, se pose comme l’une des seules séries de son genre à aborder des sujets philosophiques en en vulgarisant l’essence au point de leur conférer une vraie accessibilité. Dis ainsi, cela peut paraître exagéré. Apprendre la philo et parler d’éthique avec une série NBC où il est question de quatre personnages qui veulent aller au paradis et ainsi éviter les tortures de l’enfer ? Plutôt deux fois qu’une !

The-Good-Place-saison-2-Danson-Bell

En Bref…
Authentique prouesse, la saison 2 de The Good Place fait plus que confirmer tout le bien que l’on pensait déjà de la série à la fin du premier acte. D’une intelligence redoutable, hilarante, audacieuse et affûtée, cette nouvelle série d’épisodes divertit sans sonner creux, grâce à un discours incarné, qui pose de vraies questions existentielles, sous couvert d’une légèreté au service du divertissement. C’est vraiment très fort !

@ Gilles Rolland

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  Crédits photos : NBC


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