Gros titre : "Un crime contre une personne dépositaire de l'ordre public"
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A Buenos Aires, la justice vient de requalifier la mort violente du procureur fédéral Alberto Nisman en janvier 2015 en assassinat, sans désigner de suspect, ni dégager un mobile ni établir le modus operandi. Cette décision n'a rien pour surprendre : on voyait bien que les magistrats dirigeaient leurs recherches dans ce sens. La surprise est qu'ils n'en aient pas inculpé Cristina Kirchner, dont la majorité au Sénat tâche depuis plusieurs semaines de faire lever l'immunité parlementaire sans parvenir à surmonter la résistance d'une opposition qui, sur ce sujet, fait cause commune.
Página/12 voit dans cette décision de justice le fruit d'un complot politique national et international, ni plus ni moins. Le ton de l'article est si partisan et si agressif qu'il en devient irritant. Dans un éditorial, La Nación, visiblement peu convaincue par le travail bancal de la chambre d'accusation, souligne les carences du dossier que le journaliste analyse avec beaucoup plus de précision et de bien meilleurs arguments juridiques que son confrère de Página/12.
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La Nación et La Prensa mettent l'info à la une et relèguent dans leurs pages intérieures le traitement de la manifestation contre le gouvernement qui a paralysé le centre historique de Buenos Aires hier. Sans surprise, Página/12 fait exactement l'inverse. Clarín a mis les deux infos en une.
Pour en savoir plus : lire l'article de Página/12 lire l'article de La Prensa lire l'article de La Nación lire l'éditorial de La Nación lire l'article de Clarín