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Le 4ème Café – « Come A Little Bit Closer » (Les Gardiens de la Galaxie vol. 2)

Par Le7cafe @le7cafe

Rien de tel qu’une bonne chanson pour couper le sifflet à ses ennemis !

Les films de la franchise Marvel ont toujours su mettre à profit quelques excellentes musiques dans leurs bandes originales, de l’album complet d’AC/DC dans Iron Man 2 jusqu’à la célèbre « Immigrant Song » de Led Zeppelin dans Thor : Ragnarok. Mais les films où ce phénomène est le plus flagrant, ce sont bien sûr les deux Gardiens de la Galaxie. Toi-même, tu te souviens probablement de l’inénarrable « Hooked on a feeling » de la toute première bande-annonce, de « Fox on the Run » pour celle du volume 2 ou encore du remix de « The Chain » par Fleetwood Mac qui était partout dans la promotion et le film lui-même pour Les Gardiens de la Galaxie vol. 2. Mais s’il y a bien une chanson qui surpasse toutes les autres dans ce second opus Billy, c’est bien « Come A Little Bit Closer » de Jay and the Americans !

« In a little café just the other side of the border »

« Come A Little Bit Closer » est une chanson de 1964 tirée de l’album éponyme. Avec son rythme tranquille et son instrumentalisation classique (guitare, percussions, trompette) qui n’est pas sans rappeler la musique traditionnelle mexicaine, elle s’apparente à une balade latino. Et pourtant ! Les paroles décrivent une rencontre dans un café de l’autre côté de la frontière Mexique – États-Unis (toute ressemblance avec Le 4ème Café serait purement fortuite) entre le narrateur et une séduisante inconnue. Cette dernière se trouve être la compagne de José, le malfrat local, mais malgré les risques encourus, le narrateur est attiré par le refrain de la femme comme par le chant d’une sirène :

« Come a little bit closer, you’re my kind of man, so thick and so strong ! Come a little bit closer, I’m all alone, and the night is so long… »

« Viens donc un peu plus près, tu es mon style de gars, si fort et musclé ! Viens donc un peu plus près, je suis toute seule, et la nuit est si longue… » Au premier abord, difficile de voir le lien entre la chanson et la scène du film dans laquelle elle intervient. En effet, à ce moment des Gardiens de la Galaxie vol. 2, on retrouve Yondu, Rocket et Groot enfermés dans le vaisseau du premier, contre lequel tout son équipage de pirates, mercenaires et autres bandits s’est rebellé. Grâce à l’aide d’un pirate fidèle, Yondu récupère son arme fétiche : une flèche dont les mouvements sont contrôlés par sifflements. Et là, c’est l’escalade : d’un mouvement de lèvres, Yondu envoie la flèche à travers les couloirs du vaisseau pour massacrer tous les mutins un par un dans une tuerie générale et incroyablement badass. Quel rapport avec la balade romantique donc ? Et bien dans le troisième couplet, José arrive, ce qui force le narrateur à s’échapper en sautant par la fenêtre. Et pendant qu’il s’enfuit, il entend la femme chanter exactement le même refrain à José… On comprend donc que ses avances ne sont qu’un piège, s’il faut venir un peu plus près, c’est pour se jeter dans la gueule du loup. Et c’est finalement exactement ce qui se passe avec Yondu ! Il a le même rôle que la femme, en disant implicitement à ses pirates de se rapprocher pour mieux les transpercer de sa petite arme au néon rouge, ce qui mène à des scènes ahurissantes comme cette traversée du hangar (l’image d’entête) où les trois héros marchent sur une passerelle pendant que les ennemis pleuvent littéralement depuis les étages supérieurs. Soudain, Yondu arrive dans la salle centrale du vaisseau, d’où il peut voir absolument tout, et comme la première ligne du troisième couplet, la musique s’arrête à 2:25 dans la vidéo…

« Then the music stopped »

Et c’est l’explosion. La chanson, qui jusqu’ici était l’originale de Jay and the Americans, reprend brusquement en remix avec des instruments modernes (batterie et guitare électrique) et un chœur absolument endiablé qui s’en donne à cœur joie pendant que la flèche de Yondu traverse les couloirs à une vitesse folle et dégomme bières, vaisseaux et bien sûr rebelles à la pelle. Les « la laaaaa, la laaaaaa » à la fin de la chanson résonnent comme un véritable cri de guerre sur fond de massacre général dans une séquence totalement jouissive. C’est l’apogée du film Billy, tout ce qui fait Les Gardiens de la Galaxie : c’est drôle, c’est bourré d’action, c’est magnifique visuellement, c’est coloré et c’est rythmé par une musique incroyable. En un mot, cette scène est tout simplement badass !

« La laaaaaa, la la la la laaaaaaa, … »

— Arthur


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