Réalisé par: Juan Antonio Bayona
Avec: Chriss Pratt, Bryce Dallas Howard…
Durée: 2h08
Genre: Science-fiction/Aventure
Date de sortie cinéma: 6 Juin 2018
Synopsis
Un volcan se réveille sur Isla Nublar et menace les dinosaures laissés en liberté sur l’île à la suite de l’incident survenu dans Jurassic World, trois ans plus tôt. Owen, Claire et le riche Anglais Lockwood vont organiser une expédition pour tenter de les sauver en les transférant vers une autre île. Mais Owen et Claire découvriront qu’ils se sont fait berner par l’associé de Lockwood, Eli Mills, qui a un tout autre projet pour ces dinosaures : les rapatrier afin de les vendre aux enchères en tant que véritables armes de guerre. Ils devront aussi affronter une autre menace : un nouvel hybride, l’Indoraptor.
Critique
Comme il parait loin le temps où Laura Dern était dans la merde de Triceratops jusqu’au cou et où on pouvait encore s’émerveiller devant un troupeau de diplodocus.
Habitué au larmoyant, Juan Antonio Bayona (The Impossible, L’orphelinat…) contamine l’univers de notre enfance en l’enlisant dans le pathos et la noirceur. Exit les dialogues bon enfant et la magie de Spielberg, Bayona prend le relais avec la ferme intention de nous faire sortir les mouchoirs ce qu’il parviendra parfois à faire : la scène du diplodocus dans les flammes visuellement magnifique et dérangeante en prendra plus d’un aux tripes.
Mais même si son ouverture musclée et sa 1ère partie réussit à nous garder dans un rythme effréné et plutôt familier, la suite s’empêtre dans un scénario cousu à la va-vite sur une toile Hollywoodienne qui a oublié que vendre du rêve n’est plus à la portée de tout le monde.
La scène du manoir s’étire sur des longueurs interminables, tandis que les dialogues se font de plus en plus creux. Les acteurs quant à eux se retrouvent bien moins crédibles que le précédent opus à croire que travailler sur fond vert finit par nuire gravement au talent.
Car s’il y a bien un énorme souci dans ce bestiaire jurassique, c’est le manque de réalisme. La beauté des dinosaures se fanent au grès des effets visuels qui viennent masquer tout le potentiel que pouvaient posséder un bon vieux animatronique. Même les vélociraptors se retrouvent défraichis, et ce n’est pas les quelques scènes nostalgiques faisant référence aux premiers opus qui viendront leur redorer l’écaille.
Fallen kingdom se termine sur une dernière énormité, un choix incompréhensible qui parait pourtant ne pas froisser la conscience de nos héros visant une morale douteuse écrasée par un prétexte grossier d’un 3ème et on espère enfin dernier opus. Une chose est sûre : le drame ne sied guère aux dinosaures.
La météorite Hollywoodienne a frappé ! Pour la 1ère fois Jurassic Park me déçoit, empêtré dans le drame et la noirceur, la magie insufflée par Spielberg s’estompe pour laisser sa place à un scénario hypocrite et commercial. On s’ennuie devant cet étalage d’effets spéciaux qui oublie une chose essentielle : faire rêver demande bien plus que du fond vert…
Votre dévoué Freddy