Magazine Culture

La meilleure façon de marcher est celle du flamant rose de Diane Ducret

Par Michèle Beck @InMyBookWorld
Couverture La meilleure façon de marcher est celle du flamant rose Autrice : Diane DucretGenre :ContemporainÉditions : Flammarion
Sortie le : 28 février 2018
Nombre de pages : 271
Prix : 19.90 €* Pour le commander chez votre libraire* Pour le commander sur Amazon
Résumé :
La loi de Murphy n’est rien comparée à la loi d’Enaid : tout ce qui est susceptible de mal tourner tournera plus mal encore qu’on aurait humainement pu le prévoir. Après avoir été quittée à Gdansk par téléphone, Enaid se rend à l’évidence : les fées qui se sont penchées sur son berceau ont dû s’emmêler les pinceaux. Comment expliquer, sinon, la sensation qu’elle a depuis l’enfance qu’il lui a toujours manqué quelqu’un ? Il y a de quoi se poser des questions quand les parents adoptifs sont en fait les grands-parents, que la mère est danseuse de nuit, que le père change de religion comme de famille, que les bunkers de l’ETA servent d’école buissonnière. Et que l’accident d’un instant devient la fracture de toute une vie… On peut se laisser choir ou faire le saut de l’ange. Être boiteux ou devenir un flamant rose. Sur ses jambes fragiles, tenir en équilibre avec grâce par le pouvoir de l’esprit, un humour décapant et le courage de rester soi. Mon avis :
C'est avec ce nouveau roman que je découvre la plume de l'autrice, qui a fait mouche chez moi. J'aime son humour à toute épreuve, sa manière de manier les mots et leur mélodie.
Je vous avoue que je ne m'attendais pas à un récit inspiré de faits réels de la vie de l'autrice. La couverture et le titre, même le résumé, me laissait penser à un roman feel-good et en fait pas du tout. Je doute que sachant cela j'aurais lu ce roman car ce n'est vraiment pas ma tasse de thé, et finalement, ça aurait été dommage de passer à côté de son humour si particulier.
Au début du récit, Enaid se fait plaquer par téléphone, alors qu'elle est à l'étranger. Il lui sort le fameux couplet : ce n'est pas toi, c'est moi, etc. Mais Enaid n'est plus si naïve, elle sait que pour se faire aimer, elle doit d'abord s'aimer. Mais comment s'aimer quand on a grandi sans parents, sans une maman pour vous rassurer chaque soir avec des histoires en vous disant que tout ira bien et qu'elle vous aime? C'est là l'occasion de revenir sur la personne qu'elle est, et comment elle l'est devenue.
Ainsi commence le récit de son histoire.
Recueillie durant sa petite enfance par ses grands-parents, qui pensent lui faire une faveur en l'enfermant et en la tenant très très loin de sa mère, notre héroïne va alors n'avoir de cesse de se chercher, de chercher une mère à l'allure de mirage, et surtout, de se faire aimer.
Portée par une rage, elle va s'y prendre par les pires des manières et va essuyer beaucoup de plâtres.
Cette histoire est drôlement triste, ou tristement drôle. Triste parce que malgré tout ce que va tenter Enaid, rien ne marchera. Elle va même y laisser des plumes, des larmes et du sang.
Drôle, parce que c'est raconté avec humour, même dans les pires moments, et que parfois, on en a bien besoin.
Je me suis laissée prendre et emportée par cette histoire, même si je n'ai pas toujours compris les choix des personnages, ce n'est pas grave, car après tout, on est pas là pour ça. On est là pour voir Enaid se relever, quoi qu'il arrive, pour la voir affronter ses peurs et sa douleur jusqu'à ce que, enfin, elle parvienne à trouver la force pour ce qui compte vraiment : affronter l'abandon de sa maman.
C'est un beau message de résistance et d'optimisme que l'on trouve dans le parcours d'Enaid, une belle victoire sur la vie.
En bref, un roman drôle et touchant sur la force que l'on peut avoir face aux épreuves de la vie, parfois trop cruelle, on passe du rire aux larmes, ému par ce joli roman.
La meilleure façon de marcher est celle du flamant rose de Diane Ducret

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Michèle Beck 325 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines