chaque jour
la vie nous promène
comme un chien
à peine écloses
des fleurs inondent les trottoirs
déjà perdu au levé
un homme ignore
ce dans quoi il entre
un sale goût sur la langue
le coeur ancré encore
dans la nuit monstre
un passant parle haut et seul
il y a du bruit pour trois fois rien
des visages aimés
souriant dans nos têtes
quand les réverbères s’éteignent
les yeux embués autant que des vitres
cherchent une adresse inconnue
dans la ville égarée.
***
Michel Bourçon (né en 1963 à Nevers) – Les rues pluvieuses n’iront pas au ciel (Les Carnets du Dessert de Lune, 2014)