Ne pas pouvoir s’éveiller de la vie
Ne pas pouvoir s’endormir dans la mort
Sont les deux phases alternées d’un sommeil
Que nous n’approfondissons jamais
Qui de l’homme vivant ou de l’homme mort
Réveille l’autre ?
Est la seule question en suspens
Dans le temps qui nous abolit
Nous ne sommes toujours
Par fatigue d’exister
Que ces fantômes divisés
Que le temps fragmente
Et si nous vivons
C’est un ton au-dessus toujours
Dans l’emphase ‒
Voix chants fleurs
Pour supporter la vie absente
Nous n’avons qu’un coeur incendié
Mais la mort ne nous consume pas
***
Yves Gosselin (né en 1959 à Sherbrooke, Canada) – Artificier de l’absolu (recueil à paraître)