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Avec son nouveau projet “Agrima”, le saxophoniste alto et compositeur Rudresh Mahanthappa réunit la Coalition Indo Pakistanaise avec le guitariste Rez Abbasi et le batteur/percussionniste Dan Weiss.“Un trio à la fois ancré dans la tradition folk et l’improvisation jazz, qui propose un pacte social aussi bien qu’un idéal musical”: voici comment le New York Times décrit l’Indo-Pak Coalition. photo : Ethan Levitas“Agrima” en sanskrit signifie “suivant” ou “suite à “. Pour les 3 membres du groupe, cela prend un sens particulièrement fort : Mahanthappa a eu beaucoup de succès avec son projet “Bird Calls” et a été récemment élu directeur de la branche jazz de la Princeton University. Abbasi, né à Karachi au Pakistan et qui a grandi en Californie s’est révélé au grand jour à travers divers projets : RAAQ Acoustic, Junction (projet très électrique). Weiss est également reconnu comme quelqu’un d’éclectique : joueur traditionnel de tablas mais aussi par ses performances dans la musique metal et dans des formations allant du solo à de larges ensembles.Mahanthappa ne voulait pas que les sonorités indiennes soient la préoccupation principale, préférant se concentrer sur l’interaction entre les 3 musiciens. Beaucoup de choses ont évolué depuis leur premier concert en 2005 au Joe’s Pub à New York, à la fois dans leur conception de la technique que des sonorités indiennes ou plus largement non occidentales. Le plus gros changement réside sans doute dans l’installation du percussionniste qui mélange les tablas avec des éléments de batterie. Cela participe de l’expérience du groupe et de leur relation à la musique indienne et au jazz qui s’est développée au fil des ans et qui finalement va au-delà de la seule instrumentation.La première représentation de l’Indo-Pak Coalition - qui a donné naissance à Agrima - a eu lieu au globalFEST à New York en janvier 2017, il reflète bien l’énergie, les contrastes, la dynamique, avec la volonté de garder l’improvisation au cœur de la musique.Peu de musiciens ont la possibilité d’explorer les possibilités, les ponts entre leur musique et leur culture : Rudresh Mahanthappa est capable de mêler jazz progressif, musique classique de l’Inde du Sud de manière fluide et visionnaire, ce qui reflète sa propre expérience, lui qui fait partie de la seconde génération des Indiens – Américains.Quelques récompenses :- Saxophoniste alto de l’année par le Downbeat Magazine’s International Critics’ Polls (6 ans de 2011 à 2013, de 2015 à 2017)- Saxophoniste alto de l’année par le Jazz Journalists’ Association (5 années consécutives de 2009 à 2013 et à nouveau en 2016).- Saxophoniste alto de l’année en 2016 par le JazzTimes Magazine Critics’ Poll.- avril 2013 : il reçoit un Doris Duke Performing Artist Award, l’une des plus grandes distinction internationales pour les arts- 2015 : nommé United States Artists Fellow
Jeudi 19 juillet 2018 à 21h15 place Pierre Betz à Souillac (repli palais des congrès si intempéries)
Concert proposé par le festival Radio-France Occitanie MontpellierBilletterie sur www.souillacenjazz.fr, ticketmaster.fr, fnac.com et aux centres E.Leclerc de Souillac et Gramat.Musiciens trop rares en France, ne les manquer sous aucun prétexte !