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Piégée – Lilja Sigurdardottir

Publié le 28 juin 2018 par The Cosmic Sam @thecosmicsam

Je vous présente le deuxième livre de la sélection « Meilleur Polar 2018 » envoyé par les éditions Points. (Si vous avez raté mon premier article ici, je fais partie avec d’autres lecteurs d’un jury afin d’attribuer le prix du meilleur polar 2018 du catalogue de la maison d’édition).

J’avais déjà entendu parler de ce titre avant qu’il me soit envoyé dans ce contexte et j’étais assez intriguée par ce polar Islandais (les thrillers du nord ayant la réputation d’être particulièrement prenants).

Le livre : « Piégée »

Piégée – Lilja Sigurdardottir

Crédit photo : Cosmic Sam

L’auteure : Lilja Sigurdardottir est une écrivain et dramaturge islandaise.
Elle a commencé sa carrière d’écrivain en 2008 après avoir été repérée lors d’un concours organisé par la maison d’édition Bjartur. Son premier roman, « Marches » a été publié en 2009. Son second roman « Pardon » a été publié en 2010. En 2013 , elle fait ses débuts en tant que dramaturge avec « Big Babies » et connaît un succès phénoménal: la pièce de théâtre a été acclamée par la critique, ses représentations en ont été prolongées jusqu’en 2014. Elle remporte le Prix du Théâtre Islandais Gríman. Son nouveau roman, « Piégée » est le premier volet d’une trilogie mettant en scène Sonja, une mère célibataire, séduisante trentenaire, qui se débat en pleine crise financière et entraîne le lecteur dans la nébuleuse d’un trafic de drogue.

Le résumé : « Sonja a été contrainte de devenir passeuse de cocaïne pour retrouver la garde de son petit garçon. Elle doit jouer au chat et à la souris avec des narcotrafiquants féroces, un ex-mari pervers, un avocat ambigu, une compagne envahissante. Elle doit se montrer de plus en plus inventive, de plus en plus audacieuse. Elle doit sortir du piège dans lequel elle s’est laissé enfermer. Seule certitude, Tómas son petit garçon, lui, ne vit que pour ses week-ends auprès de sa si jolie maman. Il y a aussi, à l’aéroport de Keflavík, Bragi, le vieux douanier, très intrigué par cette jeune femme élégante et décidée qui traverse régulièrement les salles d’embarquement. Entre malversations et trafic de drogue, Piégée est un thriller original et brillant, mêlant une intrigue pleine de suspense, des personnages attachants et une description fantastique de la capitale de l’Islande pendant l’hiver 2010-2011, couverte de cendres et sous le choc du krach financier. »

Mon avis : Ce livre est le premier tome d’une série. Il s’agit davantage d’un thriller psychologique que d’un « polar » à proprement parler.

A chaque chapitre, on suit un des trois personnages du livre : Sonja (qui tient le rôle principal), Ada et Bragi.

Sonja est une jeune mère de famille qui, suite à une série de déboires amoureux qui lui ont fait perdre la garde de son fils, se trouve contrainte de jouer les mules et de faire passer de la drogue dans différents pays Européens. C’est un personnage attachant auquel il est assez facile de s’identifier. En effet, elle tente coûte que coûte de se sortir de cette situation plus que désagréable dans laquelle est piégée et on se demande à chaque passage en douane si elle ne va pas se faire prendre. On est également curieux de savoir comment elle va pouvoir se libérer de l’emprise de la pègre Islandaise.

J’ai eu plus de mal avec le personnage d’Ada, l’amante de Sonja, que j’ai trouvé franchement antipathique. Ce personnage se trouve dans une situation de déni face à sa sexualité et refuse de s’avouer son attirance (pourtant évidente) pour une autre femme. Le thème du rejet de la sexualité aurait pu être intéressant, mais j’ai trouvé qu’il était abordé de façon superficielle (avec deux, trois réflexions un peu limites). Ada fait également l’objet d’une enquête pour manipulation de marchés financiers. Cet aspect de l’histoire met en lumière les conséquences de la crise économique en Islande, néanmoins jusqu’à la fin du livre on ne comprend pas bien où veut en venir l’auteure (j’imagine que l’on en apprend plus dans le second tome).

Finalement, il y a le personnage de Bragi, le vieux douanier solitaire et droit dans ses bottes qui refuse de prendre sa retraite. Ce dernier a un flair particulièrement développé pour repérer les trafiquants et on sent dès les premières pages qu’il va poser quelques problèmes à Sonja.

La lecture est rapide car le roman est composé d’une multitude de petits chapitres qui rythment bien l’histoire et la plume de Lilja Sigurdardottir est fluide. En conséquence, la lecture est agréable et on se laisse prendre en se demandant comment Sonja va se tirer d’affaire tout en récupérant la garde de son fils.

En bref : Une lecture somme toute agréable et prenante le temps d’une pause.


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