« Et si je lis "un ciel bleu", je vois certes un bleu qui n'existe pas, ou qui n'est pas le bleu présent du ciel, mais au moins je ne vois pas un ciel de couchant ou de pluie. Une sorte de moindre mal. On peut essayer d'accumuler pour préciser, il reste une marge d'inexact, au bout. Donc il n'est peut-être pas utile de surcharger outre mesure. En laissant flotter le bleu, chacun voit son ciel et cela doit suffire, après tout il s'agit simplement de poser le fond de l'air. »
Antoine Emaz, Prises de mer, Le Phare du Cousseix, 2018, p.15.