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Dans la peau d’un doctorant

Publié le 28 juin 2018 par Franckbaty @Bouygues_C

« Une Chaire de recherche industrielle c’est un partenariat pour répondre à une problématique complexe sur un secteur-clé pour l’économie régionale et nationale. Et qui intègre de la recherche appliquée et applicable » a déclaré Zoubeir Lafhaj, professeur titulaire de la Chaire Construction 4.0, lors de l’inauguration officielle de celle-ci.

Recherche appliquée, c’est tout l’intérêt de cette collaboration pour Emna Attouri et Thomas Danel, qui y réalisent leur thèse depuis juin 2017, et pour encore deux ans.

Emna est ingénieure mécatronique diplômée de l’Ecole nationale de Sousse en Tunisie, et est inscrite en spécialité Génie Civil à Centrale Lille. Son sujet de recherche, « L’industrialisation et la robotisation de la construction : vers le gros œuvre 4.0 », combine ces deux disciplines. Il a pour objectif, en phase étude des projets, de guider de façon objective et transparente parmi le large éventail de nouvelles méthodes et de solutions industrialisées existantes, et de déterminer le meilleur mode constructif.

« Je suis en lien avec un chef de projet de Bouygues Construction, ainsi qu’avec le pôle R&D, et je peux également discuter avec des compagnons sur le chantier, ce qui est particulièrement intéressant pour réaliser des observations in situ très complètes », nous explique-t-elle.

Dans la peau d’un doctorant

C’est également cette dimension concrète de la recherche qui a plu à Thomas Danel, ingénieur en informatique, microélectronique et automatique de Polytech Lille, et également doctorant au sein de la Chaire Construction 4.0.

Lui souhaitait, en parallèle de son travail de recherche pure, se confronter à la réalité de l’entreprise. Conscient des enjeux de l’exploitation des données, Thomas rêve d’un chantier connecté et complètement maîtrisé. Ses échanges hebdomadaires avec un chef de projet du Groupe, contribuent à rendre sa thèse plus ancrée dans la réalité et le concret.

Thomas confie également apprécier le rythme soutenu du monde de l’entreprise. Tout comme Emna, il a accès à toutes les données des chantiers sur lesquels il travaille, et bénéficie de formations et d’un encadrement de la part de Bouygues Construction.

Dans la peau d’un doctorant


Les deux doctorants participent également à des comités de pilotage semestriels
 avec les pôles R&D Innovation, et notamment les pôles « Modes Constructifs Bâtiments » et « Ergonomie et Productivité ».

Tous les ans, un point d’avancement est réalisé pour évoquer l’avancement des thèses et les éventuelles évolutions de celles-ci.

 Naissance d’une vocation
Pour Thomas comme pour Emna, le choix du secteur de la construction, encore peu digital et éloigné de leur formation initiale, n’est pas un hasard. Thomas s’est tourné vers cette thèse à la suite de plusieurs opportunités : tout d’abord un stage en robotisation dans un musée, où il démontre que l’on peut sortir les robots des usines, ensuite vient une expérience de plusieurs années dans une compétition de robotique internationale : la RoboCup et enfin, et surtout, une rencontre, avec le professeur Zoubeir Lafhaj, qui l’encourage à se lancer dans le domaine de la construction.

Quant à Emna, la productivité stagnante du BTP lui offre un terrain de jeu encore peu exploité, et propice aux innovations utiles et rentables. C’est d’ailleurs la même raison qui avait poussé Laure Ducoulombier, responsable de la Chaire, à intégrer Bouygues Construction. La boucle est bouclée !

En juin 2020, une fois la thèse achevée, Emna espère décrocher un poste d’ingénieur R&D pour exercer son savoir-faire en management d’idées et d’innovation, tandis que Thomas, se verrait bien poursuivre dans la recherche et devenir post-doctorant ou encadrant scientifique tout en gardant un lien très fort avec l’entreprise. Nous leur souhaitons une belle réussite !


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