Titre : Extension du domaine de la lutte
Auteur : Michel Houellebecq
Éditions : Éditions J’ai lu
Quatrième de couverture :Voici l’odyssée désenchantée d’un informaticien entre deux âges, jouant son rôle en observant les mouvements humains et les banalités qui s’échangent autour des machines à café. L’installation d’un progiciel en province lui permettra d’étendre le champ de ses observations, d’anéantir les dernières illusions d’un collègue – obsédé malchanceux – et d’élaborer une théorie complète du libéralisme, qu’il soit économique ou sexuel.
Michel Houellebecq est comme lors de ma première lecture (Plateforme) toujours très agréable à lire. Dans un style épuré, presque aseptisé, il développe différentes théories sur la vie. Le personnage ressemble beaucoup à l’auteur, du moins on le sent. Un roman chargé de théories philosophiques, assez pessimistes, ne sachant où avancer dans la vie, que faire, où aller, il semble définir une certaine défaite de la vie occidentale, où peut être seulement les limites qu’elle semble atteindre.
Même si l’auteur met avec justesse des mots sur des sensations que le lecteur peut, ou a pu éprouver à un certain moment de sa vie, ce qui est entre autre chose le but de la littérature, l’auteur bien qu’agréable à lire ne donne aucune envie de le connaître ou de le côtoyer, au contraire il dégage à travers son personnage du dégoût et de l’antipathie.
Je trouve très utile et tout à fait dans son rôle d’écrivain scrutateur de notre temps d’écrire ce genre de littérature, avec cette forme et cette acuité, cependant je suis tout à fait heureux de n’avoir pas écrit ce genre de choses, car il donne l’impression de part son intelligence (peut être), de passer à côté de la vie, de la passer sans profiter de ces délices, vivre pour certaines idées (utiles au demeurant), mais que pour ça !! Est ce que ça vaut le coup??