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L’Écossais d’Anna Briac

Par Ettoitulisquoi @ettoitulisquoi

L’Écossais d’Anna Briac

L’Écossais ou la grande déception. Une déception que je n’ai pas vue venir, malheureusement. Il faut dire que tout se présentait pourtant pour le mieux : un titre évocateur, une très jolie couverture, une romance mmmmhmmm mais une romance en Ecosse : miam. Toutefois, point de miam et beaucoup de soupirs vous attendent si comme moi, vous êtes une incurable romantique et une lectrice de romances depuis quoi….oh juste 17 ans. Les codes de la romance je les connais donc et là ils n’y étaient pas : il y avait les ingrédients mais pas de liant et la sauce n’a pas pris.

Pour vous décrire ma lecture en 3 Gifs :

L’Écossais d’Anna Briac

L’Écossais d’Anna Briac

L’Écossais d’Anna Briac

Résumé : Alicia a vingt-six ans, un enfant (Samuel), des diplômes par-dessus la tête, pas de mec, un joli minois et une vie d’octogénaire. Elle travaille pour Lexitrad, une agence de traduction. Sur un coup de tête, elle décide de partir avec son fils en Écosse pour quelque temps. Mais l’aventure risque fort de tourner au vinaigre, entre pannes de voitures, client insupportable, Écossais à la tête dure et voisins qui décident de se mêler de ses affaires…

Détails techniques :

Édition Diva Romance

318 pages

Coût : 14,90 €

Extrait : Je ne vous propose pas d’extrait. Il n’y a aucun passage qui ait pu retenir mon attention.

Mon avis : Je n’aime pas ça. Je n’aime pas écrire ce genre de chronique parce que ce n’est agréable ni pour moi, ni pour vous, ni pour personne. Mais je considère presque que j’ai un devoir moral depuis que j’ai créé le blog de vous délivrer mes impressions, quelles qu’elles soient et d’être sincère. Mon avis sur ce livre ne restera jamais que mon avis et pas une vérité universelle sinon clairement je ne passerais plus les portes ! Haha!

Dès le début, dès les premières phrases, j’ai été déstabilisée par la construction alambiquée de certaines phrases, au point que ça en devenait agaçant. La plume de l’auteure ne m’a donc absolument pas conquise, je n’y ai trouvé aucun intérêt. Mais, indulgente, je me suis dit bah c’est un premier livre, ça ne peut pas être parfait. Si l’écriture est maladroite, l’histoire pouvait être intéressante quand même. Vous verrez que non par la suite, mais c’est un autre sujet.

Après les phrases complexes, voire trop longues parfois, je suis tombée sur des fautes d’orthographes, des mots oubliés, des erreurs de conjugaison, des erreurs d’accord, des répétitions et autres lourdeurs. J’ai commencé à compter, presque sans le vouloir, les fautes.

Quand j’en ai eu passées quatre, puis six, et pas de petites fautes (!) j’ai arrêté de compter, parce que 1/ je soufflais de plus en plus fort ; 2/ ça exaspérait mon mari ; 3/  je commençais même à hyperventiler (no joke). La nuit qui a suivie le début de ma lecture, après la déception, la frustration et la contrariété, je n’ai pas dormi, j’ai fait une crise de stress. Les livres et moi c’est une grande histoire, une histoire de fusion/absorption, et ils sont aussi pour moi le remède contre ce qui me ronge : le stress. Donc quand ça ne me plaît pas, que je fais un rejet, l’impact est désastreux.

Parlons maintenant des personnages : notre héroïne qui est presque une anti-héroïne, Alicia dite « Al », je l’aurais eue en face de moi, je lui aurais mis 3 claques. Un immense point d’interrogation, une contradiction vivante, une fille sans libre arbitre qui quand sa meilleure amie lui dit de faire un break et d’aller par exemple en Écosse, elle y va, parce qu’Em (sa meilleure amie) est une de ces personnes contre lesquelles on ne lutte pas. Vous connaissez des personnes qui vous imposent des décisions et à qui vous n’osez pas dire non ? Moi, non, sauf si vous avez 4 ans d’âge mental, vous avez le droit de faire vos propres choix, et ce n’est pas inhérent à moi, c’est juste la simple faculté d’un être humain.

Bref, passons, Al’, mère célibataire, lâchement abandonnée par le père de son enfant bien avant qu’il naisse, accro au boulot pour ne pas penser à sa solitude, part donc en Écosse. De ce qu’il nous en est dit : Alicia ne se trouve aucun charme particulier, et les hommes la trouvent, selon elle, insignifiante sauf qu’en parallèle, on apprend que chaque vendredi soir est synonyme de one night stand avec un partenaire différent : si c’est là la signification de l’insignifiance, alors j’étais plus qu’invisible quand j’étais célibataire parce que je n’étais avec personne les vendredis soirs et encore moins avec une personne différente tous les vendredis soirs. Crédibilité : 1 – Alicia : 0.

L’arrivée d’Alicia en Écosse est surréaliste, elle a un comportement des plus étranges, c’est une mère célibataire et pourtant vous vous posez des questions sur sa santé mentale. Elle critique tout ce qu’elle voit, et tous les gens qu’elle rencontre sans la moindre indulgence. Elle éprouve une forme de jalousie maladive et irrationnelle envers toutes les femmes qu’elle rencontre en Écosse avant même de les connaître. Par exemple, et pour ne citer que cela, elle critique une fille parce qu’elle a les cheveux teints en bleu, mais doit-on lui rappeler que sa propre meilleure amie affiche des cheveux roses. (?!) Elle a une vision et une opinion très négatives de tout et sur tout, ce qui la rend juste insupportable. Ajoutez à cela son ton condescendant et ses remarques acerbes et injustifiées sur l’Écosse, ses habitants et leurs mœurs, et le climat… too bad cocotte que ta pote ne t’ait pas forcée à aller à Ibiza…

Je n’ai particulièrement pas apprécié les qualificatifs que l’auteure met dans la bouche d’Alicia. Le temps de son séjour en Écosse, elle loue un cottage à des personnes âgées, Isla et Gowan, qu’elle prend pour des fous, qu’elle critique sans détour pour elle-même, puis on apprend après qu’elle s’est attachée à eux, alors qu’elle les a rencontrés en tout et pour tout 3 fois. What’s the point ?

Quant à notre héros, notre Écossais sans kilt, Liam : peut-être est-ce pour lui et grâce à lui que j’ai réussi à finir ce livre, parce qu’il y avait en lui quelque chose à sauver. Liam c’est le beau-gosse, ancien militaire, un peu rugueux mais pas méchant, solitaire mais pas renfermé sur lui-même : il coche pas mal de cases dans son rôle de héros de romance, c’est réellement ce qu’on attend de lui.

Liam n’a donc aucun problème et aurait pu être un parfait héros, mais l’auteure lui a fait rencontrer sa créature, son Frankenstein, pardon Alicia et d’Écossais sexy il va passer à toy-boy … Je trouvais Liam intéressant, un homme torturé, à l’enfance douloureuse, profondément marqué par ce qu’il a vécu lorsqu’il était dans l’armée. Puis, il a fallu qu’Alicia gâche tout en le réduisant à un objet sexuel. Son attitude et ses réflexions sont dégradantes.

Dans les romances, nous avons deux cas de figure soit le héros est fort et « domine », soit c’est l’héroïne qui est forte, en aucun cas l’un est soumis à l’autre, et au final les deux sont sur un pied d’égalité et ont gagné chacun l’estime et l’amour de l’autre. Liam est tout dévoué à Alicia assez vite. Alicia est une harpie et quand elle parle de Liam ce n’est que pour le réduire à une paire de fesses et je ne vois pas où est la considération dans tout ça. Sans compter les passages où elle l’humilie, je pense notamment à la scène où ils sont au restaurant et où elle apprend qu’il collectionne les figurines de super-héros, ce qu’elle trouve puéril et hilarant. J’ai trouvé ça d’un ridicule…

La romance passe presque au second plan, le jeu de séduction quasi-inexistant, je ne m’étends pas.

En bref, une narration pauvre et redondante, un enchaînement de clichés, une héroïne condescendante et détestable, un héros diminué et qui devient vite sans saveur, une tentative de rebondissement mais qui n’est au final qu’un feu de paille, et la fin est précipitée et presque bâclée.

Je ne vous donne aucun conseil pour cette lecture, mais si vous êtes un tant soit peu amatrice de romances : passez votre chemin.

Votre DL

Lucie


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