Depuis le tout début des années 90, The Orb fait figure de pionnier dans la musique électronique. Si les deux premiers albums demeurent des emblèmes au point de faire de l’ombre à tout de qu’ils ont pu faire par la suite, les albums suivants n’ont rien perdu de la singularité qui, encore aujourd’hui, colle à la peau du projet anglais mené par Alex Paterson.
Dès lors, ce nouvel album (le quinzième…) vient montrer que, s’il ne s’agit pas de vouloir renouveler quoi que ce soit, la personnalité de The Orb leur permet, encore et toujours, de créer des musiques hyper efficaces, le tout avec la contribution de nombreux collaborateurs et à l’aide de samples omniprésents tout au long de l’album.
Ce n’est sûrement pas un hasard, mais mes préférences se tournent déjà vers les morceaux plus longs « Pillow fight @ shag mountain » et « Other blue worlds ». En huit minutes chacun, leurs ambiances forment deux véritables épopées musicales.Le plus court « Doughnuts forever » est également l’un de mes morceaux préférés, oscillant entre langueur et douceur, sur un fond particulièrement cinématographique.
Bien sûr, « The end of the end » ou « Rush hill road » rappellent inéluctablement les sonorités 90’s, mais les rythmes sont définitivement ceux des années 10’s. « Wish I had a pretty dog » accentue sur le même genre de rythmiques avant d’y ajouter une teinte de dub très envoûtée, l’humour en plus.
Les six minutes de « Easy on the onions » sont, en dernière partie d’album, un petit bonheur tout en apesanteur. Personnellement, je prends le final « Soul planet » davantage comme un titre bonus car il aurait très bien pu exister seul, long de quinze minutes, les onze autres morceaux formant une unité bien plus évidente avant que ce dernier chapitre ne s’ouvre.
Si l’on pourra trouver qu’il est un peu long, rien n’est en trop sur No Sounds Are Out Of Bounds, lequel aurait peut-être simplement gagné en efficacité en étant partagé en deux parties. Et sans être révolutionnaire, le talent de son maître de cérémonie a encore de quoi faire pâlir nombre de ses compères. En somme, une très belle surprise estivale !
(in heepro.wordpress.com, le 03/07/2018)
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