"Economie gelée" (en anglais, comme au FMI)
Página/12 consacre aujourd'hui sa une à la détérioration de l'activité économique de l'Argentine, dont même les secteurs chouchous du gouvernement, comme l'industrie automobile (entièrement aux mains des capitalistes étrangers), sont en train de sombrer.
Página/12 parle de grands froids, de températures négatives (bajo cero, en dessous de zéro), alors que l'hiver a fait une arrivée remarquée dans la météo, notamment à Buenos Aires.
Cliquez sur l'image pour une haute résolution
La Nación qui regarde la réalité avec d'autres yeux parle quant à elle d'un gel (congelar) des nouvelles dépenses dans les ministères, que le gouvernement entend décider pour envoyer un signal aux marchés, afin de ramener la confiance.
Clarín a eu le bon goût de mettre en valeur les enfants thaïlandais
Dans la colonne de droite, un titre secondaire sur la relance des aides sociales
que le gouvernement avait beaucoup réduites
et les doutes sur la suite des opérations à la Biblioteca Nacional Mariano Moreno
Cliquez sur l'image pour une haute résolution
Clarín fait écho à des rumeurs aussi insistantes que démenties officiellement selon lesquelles le directeur de la Bibliothèque Nationale, Alberto Manguel, une prise prestigieuse du gouvernement national à son arrivée aux affaires, songerait à démissionner pour ne pas avoir à mettre en place un nouveau plan de licenciement et un nouveau serrage de vis dans les budgets de l'institution.
La Prensa titre sur l'autosatisfaction ou l'entêtement du Président
qui a déclaré être sur le bon chemin, dans une cérémonie d'hommage
aux policiers tombés dans l'exercice du devoir.
Tiens donc ! Il a boycotté l'hommage au drapeau et à Belgrano, le 20 juin,
mais il était là... Tout un message politique !
Cliquez sur l'image pour une haute résolution
Mais le plus stupéfiant, c'est La Prensa qui annonce que le gouvernement songerait à remettre en œuvre des mesures que la droite néolibérale avait dénoncées comme folles et absurdes sous le mandat antérieur : la hausse de la taxe d'avion au départ de l'Argentine, afin de faire reculer le tourisme vers l'étranger, et la taxation des achats par carte bancaire à l'étranger, pour forcer les Argentins à faire leurs emplettes sur le sol national, alors qu'ils adorent aller s'équiper ailleurs en appareils high-tech (informatique, télévision, hi-fi) et en produits de luxe (chocolat, café, parfums, joaillerie, vins et spiritueux, etc.)
Pour en savoir plus : lire l'article de Página/12 lire l'article de La Nación lire l'article de La Prensa lire l'éditorial de La Prensa, qui conseille à Mauricio Macri de changer de cap s'il veut être réélu lire l'article de Clarín