Magazine Concerts & Festivals

Sparky In The Clouds au Domaine départemental de la Roche-Jagu le 14 juillet 2018

Publié le 14 juillet 2018 par Concerts-Review
Sparky In The Clouds au Domaine départemental de la Roche-Jagu le 14 juillet 2018

Sparky In The Clouds au Domaine départemental de la Roche-Jagu, le 14 juillet 2018

Ploëzal compte au moins quatre édifices remarquables: le château de Kerivon, le manoir de Kermarker, l'église Saint-Pierre, mais le plus connu est sans conteste le prestigieux château de la Roche-Jagu et ses 64 h de jardin.

Le domaine est devenu propriété du Conseil départemental des Côtes-d'Armor qui y organise régulièrement des événements à caractère culturel, ainsi en ce juillet rayonnant, les touristes et gens du cru peuvent visiter l'exposition "La fabuleuse odyssée des épices" ou admirer les installations poétiques d' Anima (Ex)Musica et, en cette journée de Fête Nationale bleu blanc rouge, le programme affiche 2 concerts gratuits : Sparky In The Clouds et Gaël Faure!

Pendant le soundcheck de Sparky In The Clouds tu fais la connaissance des étranges créatures peuplant un bestiaire utopique disséminé dans le parc: une punaise harmonium, une sauterelle piano ou un scarabée piano , un coléoptère multi-instruments, etc... des insectes, nés de l'imagination d'une équipe de savants fous, pesant aux alentours de 170 kg.

Surprenant!

Si les membres de Sparky In The Clouds ont le bonheur de se produire sous une toile, rien n'est prévu pour le public qui a le choix entre s'asseoir sur une rangée de banquettes à 45 mètres de la scène ou prendre place dans l'herbe sèche face aux artistes, dans les deux cas il faut affronter un soleil de plomb.

16:10', Bryony Perkins, Miranda Perkins, les soeurs venues du Devon, Parisiennes depuis une dizaine d'années et Mathias Castagné ( la Crevette d'acier) , qui préfère la poésie au baston, flanqué du nouveau venu, le batteur Jean Emmanuel Fatna ( Urban Twoubadoo) pointent le bout du nez.

Après avoir sorti un EP et un single, le premier album ( "Kings and Queens") est prévu pour le mois de septembre, La Roche-Jargu aura le bonheur d'entendre les nouvelles compositions en primeur.

Le psych folk mélodieux ' Closer to myself' (?) n'a pas été retrouvé sur le futur album, ni sur le EP de 2016, mais d'emblée les voix aériennes et limpides des soeurs Perkins séduisent l'assemblée, l'accompagnement musical est à la fois discret et ciselé, tu replonges dans les pages d'or du British folk des seventies ayant vu éclore des talents tels que Vashti Bunyan, Shirley Collins, Anne Briggs ... sans oublier ceux qui furent influencés par ces chantres folk, Joanna Newsom ou Kimya Dawson.

Un filet de guitare introduit la suivante, les deux timbres purs s'invitent simultanément pour entonner une berceuse, plus douce que la caresse du zéphyr, ' Hush lullaby' que Miranda, la pythie aux pieds nus et à l'ensemble blanc immaculé, termine par quelques notes d'harmonium.

'Underneath' est rythmé par le battement des mains des filles, la guitare se fait plus présente, Bryony et Miranda achèvent le morceau obsédant par un ballet tourbillonnant.

You must be warm.. murmure la copine de Sandie Shaw .

On cuit, darling!

Elles entament la mélopée 'Motion tide' par des vocalises angéliques, La Roche-Jagu se laisse bercer par le léger va-et-vient des vagues, ensuite elles nous proposent de faire la connaissance de la 'Haytor Star' dans les moors du Devon.

Ce titre rythmé allie la grâce des meilleurs Simon and Garfunkel, la sensibilité et la fragilité de Nick Drake.

Retour à l'électricité pour Mathias, la setlist semble modulable, car ce n'est pas 'The storm' qui est interprété mais peut-être 'Lion', à vérifier lorsque l'album sera disponible... don't try to take her hand, she will bite you...préviennent les cousines des soeurs Brontë.

La plus fleurie ramasse un cahier et nous lit un poème retraçant leur périple du Devon vers la ville lumière avant de proposer 'The Storm' dont le refrain est murmuré par les libellules, les grillons, les coccinelles et tes voisines.

'Kings and Queens' le titletrack du futur album est déjà sorti en single, Bryony transformée en little drummer girl accompagne Jean Emmanuel aux percussions.

Le délicat 'Find your love' démarre tout en douceur, de subites accélérations viennent brusquer la mélodie, tu te surprends à battre le gazon du talon.

Miranda reprend place derrière l'harmonium avant de nous inviter à un voyage en Irlande pour le traditionnel 'She moved to the fair', chanté quasi a capella.

Maggie Reilly a applaudi, Sinead a versé une larme.

Pour inviter le coucou, Bryony a enfilé une cape, ' Calling the cuckoo down' sera un des morceaux les plus épileptiques du set.

Admirer la bouclée jeune anglaise entreprendre la danse du toréador valait le déplacement.

C'est par une break-up song ( 'Take away my love'), aux accents blues rock/boogie nerveux, que le groupe prend congé.

Le public s'est levé, espérant un rappel.

Well, I think we've got one more, elle n'est pas de nous, c'est en mode sunny jazz que Sparky in the Clouds a décidé de regagner les nuages, une superbe version de 'As' de Stevie Wonder.

Au Hasard Ludique, à Paris, le 8 novembre!

Sparky In The Clouds au Domaine départemental de la Roche-Jagu le 14 juillet 2018
Sparky In The Clouds au Domaine départemental de la Roche-Jagu le 14 juillet 2018

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Concerts-Review 35011 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte