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Ne laissez pas votre banquier vous vendre des prêts trop courts

Publié le 18 juillet 2018 par Lionelo @investirblog

Les intérêts du banquier et les vôtres…

En 2016, j'ai acheté ma nouvelle résidence principale, en souscrivant un prêt à la BNP. A l'époque, j'avais déjà une résidence principale que j'ai mis en location, et qui était rattachée à un prêt de la banque postale à 3%. Etant donné que les taux avait baissés et que je ne souhaitais plus maintenir mes comptes à la banque postale, j'ai fait racheter ce prêt par la BNP, ce qui me permettait de réduire mes frais bancaires. Rappelons que pour qu'un rachat de prêt soit intéressant en simplifiant, il faut au minimum que 2 des 3  conditions suivantes soient réunies:

1.   Il faut que le prêt soit dans le premier tiers de sa vie

2.   Il faut que le gain de taux soit supérieur à 0.75%

3.   Il faut que le capital restant soit supérieur à 100 000 €

Comme la BNP savait que j'étais intéressé par le regroupement de mes crédits chez eux, ils ne m'ont pas fait une super offre (2.35% sur 20 ans à l'époque) mais les conditions étaient quand même réunies. Seulement voilà, la responsable d'agence bancaire a profité de ma naïveté pour m'imposer des conditions dont je n'avais pas anticipé les conséquences. Je ne sais pas si il existe des gens qui peuvent se targuer de toujours faire des décisions rationnelles, mais je n'en fais pas partie. Et quand quelqu'un qui poursuit des intérêts commerciaux vous pousse à prendre des décisions, c'est encore pire.

Voilà ce qu'a fait ma conseillère, elle m'a dit : «  J'aurais beaucoup plus de chance de faire passer votre dossier avec de bonnes conditions si vous indiquez que vous êtes capables de prendre en  charge des mensualités plus élevées avec une maturité plus courte. »

A l'époque, je dégageais pas mal de trésorerie positive, et je n'avais pas envie de paraître financièrement limité. Je n'étais pas spécialement chaud, mais je pensais aussi, ici à juste titre, que le coût total du crédit serait moindre sur la durée. Et donc, j'ai pris une décision que je ne me rendai pas compte ne pas être dans mon meilleur intérêt pour complaire à une banquière qui elle n'avait aucun incitation à me faire voir la meilleure solution pour moi.

En effet, j'aurais plutôt du réduire mes mensualités. Peu après, j'ai eu mon premier enfant, et j'ai eu des tonnes de charges. Ma capacité à dégager de la trésorerie a baissé, et je peux plus difficilement dégager de la capacité d'emprunt pour réinvestir.

En fait, les banques rechignent à restructurer les dettes sur une maturité plus longue. Il n'est pas possible de racheter un crédit sur 15 ans sur 20 ans, même avec un taux peu attractif. Et même pour les prêts modulables, la capacité de réduire les mensualités est fortement entamée par des conditions comme des baisses permises de seulement 2% tous les ans avec un cap de maturité à 24 mois (+ 2 ans).

Ne laissez pas les banquiers vous imposer des mensualités trop élevées, c'est rarement dans votre intérêt. Si ils insistent, c'est un signe clair que c'est dans le leur.


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