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[critique] BlacKKKlansman : J'ai infiltré le Ku Klux Klan

Par Vance @Great_Wenceslas
[critique] BlacKKKlansman : J'ai infiltré le Ku Klux Klan Gros coup de cœur pour le nouveau film de Spike Lee et cette étonnante histoire inspirée de faits réels. Blackkklansman est à la fois une excellente comédie policière, un thriller au suspens rondement mené, et une critique acerbe de l'Amérique contemporaine de Trump. Vivement recommandé ! [critique] BlacKKKlansman : J'ai infiltré le Ku Klux Klan

C'est que ce BlacKKKlansman, le Spike Lee nouveau, aurait des allures de film des frères Coen. Dans sa manière de traiter un sujet grave par la comédie - ou du moins en y ajoutant de l'humour, le réalisateur pourra même laisser quelques spectateurs dubitatifs : ceux-ci pourraient en effet avoir du mal à croire en cette histoire, pourtant bel et bien inspirée de faits indubitablement réels complètement hallucinants.

Cela dit, était-il utile au long-métrage de pousser les curseurs de la farce plus que de raison ? Etait-il nécessaire de faire des antagonistes du Ku Klux Klan des personnages encore plus cons, hargneux et grotesques que ce qu'ils devaient être déjà en réalité ? Le surjeu de certains acteurs pourra en outre peut-être agacer celles et ceux qui auraient voulu voir un film historique dans ce qu'il peut avoir de plus sérieux et réaliste. Sauf que BlacKKKlansman, en mélangeant autant les genres - comédie policière, thriller, reconstitution historique - trouve quelque part sa propre identité et saura probablement parler à un plus large public.

[critique] BlacKKKlansman : J'ai infiltré le Ku Klux Klan

D'autant qu'il parvient à rester crédible tout du long, malgré un postulat

[critique] BlacKKKlansman : J'ai infiltré le Ku Klux Klan

de base que l'on a encore du mal à croire tant il parait invraisemblable. Mais c'est justement parce que c'est une histoire qui vaut le coup d'être racontée. Et encore plus de nos jours, puisque bien évidemment elle trouve des échos dans l'actualité de cette Amérique de Trump. Parce que ce qui intéresse Spike Lee, ce n'est pas tant de nous raconter l'enquête menée par ce policier noir ayant réussi à infiltrer le Ku Klux Klan dans les années 70 que de dresser ce simple constat : le monde n'a pas changé. En témoignent les images qui concluent le long-métrage.

Spike Lee rappelle ainsi aux spectateurs que l'on peut certes s'émouvoir, vibrer, être accroché à son fauteuil ou encore rire devant son BlacKKKlansman, mais il ne faut pas non plus oublier ce qu'il se passe dans la réalité.

Un excellent divertissement engagé, nécessaire, et surtout un gros coup de cœur.


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