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Pirates des Caraïbes : jusqu'au bout du monde

Par Alban Ravassard

Bonjour à tous !

Le premier était novateur, surprenant et épique, le second avait un peu déçu. Alors qu'en est-il de ce troisième opus de Pirates des Caraïbes ? Une tentative de réponse dans cette critique.

Pirates des Caraïbes : jusqu'au bout du monde

Synopsis : L'âge d'or de la piraterie touche à sa fin. Même le terrifiant Vaisseau Fantôme et son capitaine maudit Davy Jones servent à présent Lord Cutler Beckett et la Compagnie anglaise des Indes Orientales. L'invincible Hollandais Volant écume désormais les sept mers, massacrant sans pitié pirates de tous bords et sabordant leurs navires. Will Turner, Elizabeth Swann et le capitaine Barbossa n'ont qu'une seule chance de résister à Beckett et à son armada destructrice : ils doivent rassembler les Neuf Seigneurs de la Cour des Frères, mais l'un des membres les plus éminents, le capitaine Jack Sparrow, manque à l'appel. Will, Elizabeth et Barbossa, secondés par Tia Dalma, Pintel et Ragetti, doivent faire voile vers des mers orientales inconnues, pour affronter un pirate chinois, le capitaine Sao Feng, et s'emparer des cartes qui les conduiront au-delà des limites du monde connu, là où Jack est retenu...

Quoi de neuf sous le soleil ? Le troisième opus de Pirates des Caraïbes est sur nos écrans. Finalement le temps est passé vite après la sortie du deuxième film et je me suis surpris à ne pas être si excité que ça lorsque j'ai découvert que ce troisième volet sortait. Mais pourquoi ai-je eu cette étrange réaction ? Probablement car le deuxième volet des aventures de nos fameux pirates (et surtout de Jack Sparrow) avait déjà perdu de son charme et de sa puissance. Il en restait néanmoins très plaisant et laissait pantois lors de sa chute finale, avide de connaître la suite de ces aventures. Mais l'intérêt est doucement retombé. Le fait est que ce troisième film qui était censé clore la trilogie (mais des suites potentielles ont été annoncées et la fin de ce troisième volet est en ce sens plutôt ouverte), déçoit.

Pirates des Caraïbes : jusqu'au bout du monde

Alors certes, le film nous donne ce que l'on était en droit d'attendre de tout bon blockbuster américain de ce genre : du spectaculaire à foison, des effets spéciaux réussis et toujours aussi étonnants, de l'humour et du divertissement. Heureusement d'ailleurs car ces éléments nous permettent de tenir le long des longues 2 heures et 48 minutes du film. On devait s'y attendre : face à une durée aussi longue, le film allait forcément perdre du rythme vers son milieu. Et ce n'est pas là le plus grave finalement. Le gros défaut de ce volet est son scénario alambiqué, très touffu mais surtout très confus : on ne sait plus qui trahit qui et pourquoi.

Pirates des Caraïbes : jusqu'au bout du monde

C'est simple, passé un certain moment on ne cherche même plus à comprendre. Et dire que ce genre de films est avant tout destiné à un jeune public : difficile à croire... Peut-être s'attachent-ils moins à ce genre de détails et en ce sens apprécient le film en prenant ce qu'il a de mieux à leur offrir : du spectacle. Il ne faudra en effet pas en demander ou en vouloir beaucoup plus ici. Malgré la mise en scène plutôt plaisante de Gore Verbinski et un Johnny Depp toujours aussi réjouissant pour ne pas dire jouissif. On se demande où serait l'intérêt du film sans sa présence. La saga tient quasiment entièrement sur ses épaules. On ne peut pas en dire de même pour Orlando Bloom et Keira Knightley qui assurent ici un service minimum et jouent sans grande conviction. On se délectera néanmoins de l'apparition de Keith Richards (inspiration majeure de Depp pour le rôle de Sparrow) dans le rôle du père de Jack.

Pirates des Caraïbes : jusqu'au bout du monde

On navigue entre moments superbes de combats et de grands élans épiques et des moments proches du ridicule, tant la surenchère est grande : je pense ici à la demande en mariage de William, faite en plein combat à force de chorégraphie et de ralenti excessif. Gore Verbinski en profite même pour caler une parodie (ou est-ce un hommage déguisé ?) de Sergio Leone lors d'une séquence de " pourparlers ". Que diable essaye-t-il de faire ici ? Nous montrer qu'il connaît ses grands classiques ? Ou bien a-t-il simplement voulu se faire plaisir ? On se le demande encore. Au final, " Pirates des Caraïbes 3 ", nous laisse, à l'image de l'eau salée, un goût amer dans la bouche. On évite tout de même le naufrage.

PS : Pour les amateurs de bonus cachés, un petit conseil : restez jusqu'à la fin du générique final.

Note : 2/5

Episode long et inégal de la saga, Pirates des Caraïbes 3 assure un service minimum en donnant ce que la majorité des spectateurs s'attendent à en recevoir : du divertissement grand public et spectaculaire. Certains s'en contenteront, d'autres pas. Je ne peux que vous conseiller de revoir le premier, qui est de loin le meilleur des trois.


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