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Aucune consolation

Publié le 26 août 2018 par Paulo Lobo

Il est où le cinéma où je rentrais pour me réfugier, m’évader dans un autre univers, de couleurs, de lumière et de personnages fantasques et romantiques. Ce qui me fait mal, c’est que tout disparaît autour de moi, et que moi aussi je disparais petit à petit, je m’enfonce je décrépis, je rétrécis...

Et que personne n’en a rien à cirer.

Ce qu’il y a de pire, c’est qu’il y a plusieurs points de vue et que je ne peux absolument pas me transférer dans la tête d’un autre, aucune projection n’est possible, je suis pris dans un enfermement féroce, il n’y a pas d’échappatoire, tout est démasqué, mis à nu, la beauté n’a plus de sens, les mots, la poésie, les formes et les couleurs, la mer et la montagne, les rues et les vieilles pierres, il y a plusieurs points de vue, et si chacun se limite à sa portion de paysage, à son espace temps, où est la réalité, où est la sagesse? 

Le voyageur peut-être arrive à tromper la vie. En bougeant tout le temps, il change constamment de poste d’observation, et naturellement tout est plus relatif dans sa façon de percevoir le monde. Peut-être lui est-il possible de s’élever au-dessus des apparences, et d’accéder à un état supérieur de sérénité. Son cœur bat comme celui des autres, mais peut-être avec des horizons moins rigides. 

Nous ne sommes qu’une brume émanant de la terre, et très vite nous sommes voués à nous dissiper. Je ne sais pas où se trouve la consolation de ces petits matins évanescents. Peut-être n’y a-t-il aucune consolation à chercher ?

Aucune consolation


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