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[Critique] BRAQUEURS D’ÉLITE

Par Onrembobine @OnRembobinefr

[Critique] BRAQUEURS D’ÉLITE

[Critique] BRAQUEURS D’ÉLITE

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Titre original : Renegades

Note:

★
★
½
☆
☆

Origines : France/Allemagne
Réalisateur : Steven Quale
Distribution : Sullivan Stapleton, Clemens Schick, J.K. Simmons, Sylvia Hoeks, Charlie Bewley, Joshua Henry, Diarmaid Murtagh, Dimitri Leonidas…
Genre : Action
Date de sortie : 29 août 2018

Le Pitch :
Des Navy Seals en poste en Europe découvrent un trésor enfoui au fond d’un lac, en pleine zone de guerre. Désireux de le récupérer afin d’aider les habitants, ils vont monter une opération des plus audacieuses…

La Critique de Braqueurs d’Élite :

Luc Besson et sa photocopieuse sont de retour ! Le réalisateur/scénariste/producteur/entrepreneur/sauveur du cinéma français a en effet écrit le scénario de Braqueurs d’Élite, le nouveau film de Steven Quale (Black Storm). Il l’a aussi bien sûr produit et distribué, via sa boite EuropaCorp et tenté de nous le faire passer pour un bon gros trip d’action à l’ancienne. Ce qu’il est au final mais pas dans le bon sens du terme.

Braqueurs-d'élite-J.K-Simmons

De l’or pour les bourrins

Luc Besson a donc ressorti la photocopieuse du placard pour nous servir sa propre version du classique De l’or pour les braves. Ce qu’avait déjà fait David O. Russell avec Les Rois du Désert, tout en s’appropriant l’histoire et en lui conférant une dimension politique à la fois intelligente et maîtrisée car totalement en phase avec le contexte de l’époque. Avec Braqueurs d’Élite, on est loin de la satire. On serait plutôt dans la fable guerrière dégueulant de bons sentiments car tenant sur une morale à la ramasse que Besson assène avec la finesse qui est la sienne depuis maintenant trop longtemps. De gentils soldats tentent de récupérer de l’or autrefois volé par les Nazis pour sauver les habitants d’une zone de guerre. Des soldats bas du front correspondant à merveille aux canons imposés par le boss d’EuropaCorp. Autrement dit, on a déjà vu tous les personnes du long-métrage dans d’autres productions Besson. Du patron colérique mais sympathisant au meneur brutal au cœur en guimauve, en passant par la jeune jouvencelle en détresse. Il ne manque plus que les flics qu’on ridiculise et les Audis…

Braqueurs amateurs

Pour autant, on peut se raccrocher au spectacle, il est vrai assez rythmé. Assez en tout cas pour nous endormir jusqu’au dénouement, prévisible et cul-cul la praline. Plus bas du front que badass, les personnages sont tous inintéressants au possible, le méchant est transparent et n’affiche qu’une expression tout du long, mais les scènes d’action font le job car au fond, le réalisateur Steven Quale sait tenir une caméra. Il y a même certains plans qui valent le détour. Un peu comme cette séquence durant laquelle l’hélico des gentils se fait attaquer, on ne sait pas trop pourquoi mais on s’en fout, par un avion des méchants. À l’ancienne, Quale filme la scène avec une belle énergie. Un peu comme l’introduction… Des choses qui permettent de faire passer le temps… Et la pilule, mais qui ne font pas oublier qu’on est devant une production Besson.

Bourrage papier

Car on pourra dire ce qu’on voudra à propos de celui qui a bâti son empire sur des films souvent crétins, écrits, joués et dirigés à l’arrache, mais on reconnaît tout de suite sa patte. Pas besoin de savoir qu’il est impliqué pour reconnaître le genre de récit et de héros qu’il affectionne. Non, pas besoin. Braqueurs d’Élite sonne comme du Besson car c’est du Besson pur jus. Pour le meilleur et surtout pour le pire, même si ici, encore une fois, le désastre est relatif et le résultat est davantage anecdotique que réellement mauvais.

En Bref…
Braqueurs d’Élite a tout du DTV qu’on oublie aussitôt après l’avoir vu. Si ce n’est qu’il ne s’agit pas d’un DTV. Sauvé par son réalisateur et par le charisme de certains de ses acteurs, il s’agit d’un film de guerre fast food. Un truc qui ne pense pas, préférant obéir à une série de codes et de gimmicks périmés depuis des lustres.

@ Gilles Rolland

[Critique] BRAQUEURS D’ÉLITE
   Crédits photos : EuropaCorp


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